253 Dossier Le BTP en route pour un chantier plus sûr

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    En résumé
    • Le BTP prend la mesure du risque routier.
    • Des actions existent, avec pour pilier le DU.

    Le risque routier est un risque professionnel à part entière. Le BTP en est plutôt bien conscient puisque, selon l’enquête menée en avril 2021 par l’Ifop pour MMA(1), ce risque figure dans le document unique (DU) de la moitié des entreprises du secteur, le plaçant en tête, toutes activités confondues.

    Le DU est en effet l’outil qui permet d’évaluer le risque et de mettre en place un plan d’action et de formation pour le réduire au maximum. Auparavant, « il est nécessaire de prendre le temps du diagnostic du risque employeur et de la hiérarchisation des actions à mettre en œuvre afin de ne pas laisser de zones d’ombre », souligne Jean-Claude Robert, délégué général de la PSRE, association œuvrant pour la promotion et le suivi de la sécurité routière en entreprise.

    Si le risque routier est bien identifié dans le secteur – la Cnam livre chaque année des statistiques de sinistralité qui donnent des résultats homogènes dans le BTP – ce n’est pas le cas partout : une récente étude de l’assureur MMA en mai 2021(1) montre que plus de huit chefs d’entreprise sur dix ignorent que l’accident de la route est la première cause d’accident mortel. Toutes activités confondues, 406 décès ont été relevés par l’ONISR en 2019(2).

    Prévention du risque routier : quelles actions mettre en place ?

    Le risque routier recouvre une réalité plurielle, puisqu’il inclut à la fois les accidents de mission ‒ dans le cadre de déplacements professionnels ‒ mais aussi les accidents sur le trajet domicile-travail. Comment les entreprises peuvent-elles alors agir ? Lorsqu’elles lancent un plan d’action, les décisions principales portent sur le contrôle régulier de l’état des véhicules ou la vérification de la validité des permis de conduire. Mais les dirigeants peuvent aussi inciter à la réduction des déplacements des salariés. Le suivi et la formation continue des collaborateurs sont un moyen efficace de les impliquer dans une démarche de réduction du risque routier.

    Risque routier : des salariés impliqués

    « Chaque salarié, usager de la route endosse un certain nombre de responsabilités », selon Dominique Filhon, formateur Centaure Sud-Ouest. Il doit à la fois appliquer les consignes et le règlement intérieur de son entreprise et respecter le Code de la route. Les actifs – tous secteurs confondus – ont également des attentes à l’égard de leur employeur : mise en place de formations au risque routier (29 %), instauration d’une charte de bonnes pratiques au volant (27 %) ou encore organisation d’une journée de sécurité routière (27 %). Un enjeu majeur pour réduire la mortalité sur la route.

    (1)Enquête menée en avril 2021 par l’Ifop pour MMA auprès de 511 personnes effectuant des déplacements professionnels au moins une fois par mois.

    (2) Observatoire national interministériel de la sécurité routière.

    ❛❛ Chaque salarié endosse un certain nombre de responsabilités. ❜❜

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