Chantier Jade-Rougnon-Visite Elisabeth Borne

    Les entreprises du BTP sont au travail. Mais pas dans n’importe quelles conditions. Dans le respect scrupuleux des consignes sanitaires liées à la Covid-19, à nouveau mises à jour dans le guide de préconisations de l’OPPBTP le 2 novembre. C’est ce qu’ont montré les équipes du groupe Rougnon, entreprise de second œuvre technique du bâtiment, à Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’emploi et de l’insertion et Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat chargé des retraites et de la santé au travail.

    Les ministres ont fait le déplacement le 3 novembre sur le chantier de l’immeuble Le Jade à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), une réhabilitation de 18 000 m² de bureaux, afin d’échanger avec le président de l’entreprise et des opérateurs sur les modalités pratiques de travail en sécurité en période d’épidémie. Paul Duphil, secrétaire général de l’OPPBTP, était à leurs côtés, afin d’expliquer le protocole sanitaire spécifique au secteur du BTP .

    Port du masque

    Les opérateurs présents ont confirmé à la ministre leur plein engagement au respect du port du masque et leur conscience de son importance, même s’il génère de la buée sur les lunettes, « ça fait quelques mois qu’on s’entraîne, alors, ça rentre ! », assure l’un d’entre eux derrière son masque. À l’issue de la visite, la ministre a réaffirmé l’importance de voir le secteur du BTP au travail.

    Il y a un protocole rigoureux adopté par le BTP, une réorganisation des chantiers, le port du masque, le gel hydroalcoolique, les points pour se laver les mains… on voit ici la possibilité de continuer l’activité économique, et c’est important que les chantiers continuent de fonctionner.

    Elisabeth Borne, ministre du Travail

    Travailler en sécurité

    Le dispositif sanitaire placé à l'entrée du chantier de l'immeuble Jade Le dispositif sanitaire placé à l'entrée du chantier de l'immeuble Jade

    « Aujourd’hui, nous disposons des matériels et procédures particulières à mettre en œuvre pour travailler en sécurité, notamment grâce au travail de l’OPPBTP, a souligné Frédéric Viet, président du groupe Rougnon. Notre priorité, c’est de travailler et nous avions pu reprendre à 100 % de notre activité mi-juin. Nous n’aurions jamais pu reprendre aussi vite et dans de bonnes conditions s’il n’y avait pas eu une conscience aiguë des responsabilités de ce que chacun devait organiser au plus près du terrain. Nous nous sommes appuyés sur le dialogue et l’information constante du CSE. »

    En toute logique, c’est un responsable de proximité, Hervé Mandy, chef de projet pour la partie CVC (chauffage, ventilation, climatisation) qui a été nommé référent Covid : « Il connaît bien les équipes, il vérifie au quotidien ce qui est appliqué, ce qui est plus efficace car il est imprégné de la réalité de chaque projet », affirme Frédéric Viet.

    Éviter la coactivité

     Dans le contexte du nouveau confinement, l’entreprise continue d’appliquer les pratiques mises en place et qui ont fait leurs preuves. Désinfection des mains à l’arrivée et très régulièrement tout au long de la journée, prise de température, distanciation physique, désinfection de la base vie toutes les deux heures, nettoyage des outils, etc. Autre élément favorable à la prévention : « Nous avons de l’espace dans cet immeuble », souligne Frédéric Viet. Et le principe d’éviter la coactivité demeure.

    « Lors du premier confinement, c’est bien la mobilisation collective de tous les acteurs du BTP et des services de l’État qui a fait le succès de la reprise des chantiers en sécurité », a ajouté Paul Duphil, au cours de cette visite. «Et sur cette opération, dès le départ, en avril, il y a eu une mobilisation générale avec la maîtrise d’ouvrage pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions, et il y a eu beaucoup de créativité. »

    Être très rigoureux

    Paul Duphil a indiqué que les études menées sur les contaminations des personnels BTP ont démontré que les contaminations ont lieu, pour l’essentiel, en dehors des temps de travail ou lors des pauses et repas, moments où le port du masque n’est pas systématique. D’où la suspension des moments de convivialité pour les salariés en présentiel, et l’appel à être très rigoureux pour bien appliquer toutes les mesures barrières alors que la deuxième vague touche la France de plein fouet, tant au travail que hors travail.

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