Entreprise Maho

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    Situation classique : un chef de chantier demande à un apprenti d’aller chercher tel ou tel matériel. Il n’ose pas dire qu’il ne sait pas. Il se trompe puis essuie les moqueries d’autres compagnons. « Quand un jeune intègre une entreprise et débarque sur un chantier, dans une grande équipe avec de la sous-traitance, il est souvent complètement perdu, témoigne Ghislaine Dacquay, DRH du groupe Maho. Cela peut vraiment le dégoûter du BTP. »

    Un chef de chantier dédié à l’accompagnement des apprentis

    Spécialisé dans la maçonnerie, la menuiserie, l’isolation et la charpente, le groupe Maho a cherché une solution pour remédier à cette situation dommageable. La PME bretonne de deux cents salariés a d’abord opté pour un accompagnement classique des apprentis maçons avec un tuteur. « Cela s’est avéré insuffisant. Nous avons alors envisagé de créer une école interne. Mais il fallait une certification Qualiopi et c’était compliqué. »

    Il y a quatre ans, l’entreprise a fait le choix d’une solution simple et efficace : dédier un chef de chantier à l’accompagnement des apprentis. Proche de la retraite, celui-ci se consacre désormais au transfert des savoirs et des compétences, y compris en matière de prévention. Par équipes de huit, il forme les apprentis aux techniques spécifiques des chantiers du groupe, pour une période de six mois à deux ans. Sur une plate-forme mise à disposition par l’entreprise, et en lien avec le CFA, ils apprennent à faire du béton, creuser une fouille, un vide-sanitaire…

    Prévention : les bons réflexes dès le départ

    L’entreprise leur fournit un guide des bases du métier et un glossaire avec des photos détaillées du matériel. « Nous leur donnons aussi un livret de prévention qui aborde des thèmes variés : le port de charges, la présence de grues, le risque électrique…», relate Ghislaine Dacquay. Sur la sécurité, le chef de chantier est draconien. « Quand les bonnes habitudes sont prises d’entrée de jeu, cela devient des automatismes. » Grâce à cet accompagnement, les futurs compagnons travaillent plus en sécurité.

    Intégrer les apprentis pour les fidéliser et mieux recruter

    Trente à quarante apprentis ont ainsi été formés puis intégrés au sein du groupe. Une opération qui participe de l’esprit de groupe et rejaillit clairement sur l’image de l’entreprise auprès des jeunes. « Ils ne viennent plus travailler la boule au ventre. Et, grâce au bouche-à-oreille, je n’ai plus aucun mal à recruter des apprentis. »

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