Yannick Lepolard, gérant de l'entreprise Ancelot-Lepolard

    ©©Ancelot-Lepolard

    « Depuis ce début de semaine (14 avril, NDLR)*, nous redémarrons nos chantiers – trente au total – en priorisant ceux sans coactivité et non occupés ! ». Gérant de l’entreprise d’électricité et de plomberie chauffage Ancelot-Lepolard (8 salariés), située à Saint-Doulchard (Cher), Yannick Lepolard a réagi dès la première déclaration du chef de l’État, le 16 mars dernier : « Après son allocution, je ne savais pas ce qui était préconisé : rester chez soi ou poursuivre l’activité. J’avais un problème de conscience. Les salariés de terrain ont cessé de travailler tandis que clients et maîtres d’ouvrage nous demandaient de mettre les chantiers en stand-by. » Avec le technicien bureau d’études, Yannick Lepolard rattrape alors les dossiers en retard et gère,avec le soutien de son comptable, le volet administratif et financier, comme le report d’échéances d’emprunts et d’assurances, les démarches auprès de la Sécurité sociale des indépendants, de l’Urssaf, des impôts, de l’OPPBTP…

    Une démarche complétée par l’OPPBTP

    Adhérent à la FFB et membre du Centre des jeunes dirigeants (CJD), l’entrepreneur interroge ses confrères sur les conditions de maintien de leur activité : « J’ai ainsi imaginé un kit par véhicule avec un bidon d’eau pour le lavage des mains, un papier essuie tout, du savon, du gel hydroalcoolique ou lingettes, des mouchoirs, des sacs-poubelles, un spray désinfectant, des masques en tissu... ». En parallèle, Yannick Lepolard constitue avec un de ses électriciens, un plombier et un administratif, un comité hygiène et sécurité Covid-19 qui établit un plan de prévention avec des règles générales (gestes barrières), des règles spécifiques dans les locaux et sur les chantiers…

    La parution du Guide de préconisations de sécurité sanitaire en période d’épidémie de Covid-19 de l’OPPBTP arrive comme un soulagement : « Grâce au guide, je me suis aperçu que j’avais oublié les lunettes de protection dans le kit camion, omis de préciser les conditions d’utilisation des masques et d’obtenir l’accord des clients », explique l’entrepreneur. Pour l’instant, dans son entreprise, c’est lui qui interroge ses clients via le formulaire en dix questions de l’OPPBTP pour formaliser le retour sur les chantiers.

    Plan de prévention spécifique

    L’entreprise se tourne vers l’inspection du travail qui, à son tour, l’oriente vers l’OPPBTP, lequel valide son plan de prévention spécifique en apportant quelques correctifs : « J’indique régulièrement des modifications qui figurent, en couleur, sur le point d’affichage au bureau et notre DU évolue deux à trois fois par semaine, précise le gérant. En plus du kit véhicule, chaque salarié dispose maintenant des fiches de conseil et du guide de l’OPPBTP. Au bureau, j’ai fait installer des plexiglas pour travailler en toute sécurité. »

    « Notre DU évolue deux à trois fois par semaine. »

    Certes, les fournisseurs de l’entreprise d’électricité-plomberie évoluent encore en « mode dégradé » et, même si Yannick Lepolard espère être complètement opérationnel d’ici à deux semaines, la moitié de son temps consiste encore à gérer des problématiques liées au Covid-19. Pourtant, il est fier de voir ses salariés revenir « en confiance » : « C’est en grande partie grâce à notre plan de prévention ! ».

    * Les informations au sujet de l’épidémie de Covid-19 évoluent rapidement. Ces propos ont été recueillis le 11 avril.

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