Lorsqu’un intérimaire est victime d’un accident du travail sein de l’entreprise utilisatrice et qu’il demande la reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur, l’entreprise de travail temporaire peut demander, à l’entreprise utilisatrice, le remboursement de la totalité des charges financières versées au salarié du fait de l’accident.

    QUE S'EST-IL PASSE?

    Un travailleur temporaire est victime d’un accident au sein de l’entreprise utilisatrice dans laquelle il est mis à disposition. Il forme une demande en reconnaissance de la faute inexcusable de son employeur, qui est l’entreprise de travail temporaire. Cette dernière appelle l’entreprise utilisatrice pour la relever et la garantir de l’intégralité des conséquences financières liées à la reconnaissance de sa faute inexcusable et au surcoût de cotisation en découlant.

    La cour d’appel condamne l’entreprise utilisatrice à garantir l’intégralité des conséquences financières de la reconnaissance de la faute inexcusable, à savoir le préjudice subi par la victime et les cotisations sociales majorées.

    L’entreprise utilisatrice se pourvoit en cassation, car elle considère que le coût d’un accident de travail ne peut pas être mis intégralement à la charge de l’entreprise utilisatrice, notamment concernant l’augmentation des cotisations sociales.

    POURQUOI CETTE DECISION?

    La Cour de cassation rappelle qu’aucune faute n’a été établie à l’encontre de l’employeur et donc que l’accident du travail était entièrement imputable à l’entreprise utilisatrice qui avait affecté le travailleur intérimaire à une autre tâche que celle pour laquelle il avait été mis à disposition, ce qui justifiait que l’entreprise utilisatrice garantisse la totalité des conséquences financières de cet accident, y compris la hausse de la cotisation accident du travail.

    COMMENTAIRE

    La Cour de cassation pose un attendu de principe selon lequel « en cas d’accident du travail imputable à la faute inexcusable d’une entreprise utilisatrice, l’entreprise de travail temporaire, seule tenue, en sa qualité d’employeur de la victime, des obligations prévues aux articles L452-1 à L452-4 [du code de la sécurité sociale] dispose d’un recours contre l’entreprise utilisatrice pour obtenir simultanément ou successivement le remboursement des indemnités complémentaires versées à la victime et la répartition de la charge financière de l’accident du travail ».

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