Existe-t-il un risque d’inhalation de fumées en cas de soudure sur des matériaux contenant du plomb ?
De manière générale, tous les procédés de soudage émettent des fumées formées de gaz et de poussières. Ces poussières (qui peuvent être constituées de fines particules de plomb) sont en quasi-totalité inférieures au micromètre. Du fait de cette très petite taille, elles sont susceptibles d'atteindre la région alvéolaire de l'appareil respiratoire des soudeurs et des personnes travaillant à proximité.
Les fumées peuvent donc être à l’origine d’intoxications entraînant la survenue de pathologies aigües ou chroniques.
Parmi ses propriétés, le plomb est un matériau qui fond à 327 °C et se volatilise à 500 °C. Aussi, le risque est limité tant que la température reste nettement inférieure à 500 degrés.
À l’OPPBTP, en présence de ce type de travaux, nous préconisons une protection respiratoire (à défaut d’un système de protection collective de type hotte) dotée d’un filtre A2/P3.
L’employeur a pour obligation de s’assurer du respect de la valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP) du plomb fixée à ce jour à 0,1 mg/m3 en moyenne sur huit heures dans l’atmosphère des lieux de travail (article R4412-149 du Code du travail).
Rappelons que le plomb étant un reprotoxique sans seuil, tous les moyens sont mis en œuvre pour que l’empoussièrement au poste de travail soit le plus bas possible (se satisfaire d’être juste en dessous de la VLEP n’est pas un objectif). Cette démarche s’inscrit dans le principe ALARA (as low as reasonably achievable, aussi bas que raisonnablement possible).
Date de mise à jour : 26 oct. 2023