Les conditions d’utilisation et le choix du type de pneu

    Un pneu mal gonflé, une usure importante ou une roue déséquilibrée vous empêchent de rouler en sécurité, génèrent une surconsommation de carburant et réduisent la durée de vie des pneus.

    Un pneu doit :

    • assurer la transmission du couple moteur ;
    • supporter le poids du véhicule ;
    • bien adhérer à la surface de roulement, notamment en virage et en freinage ;
    • amortir correctement les chocs sur la route.

    Lors de son utilisation, le pneu est soumis à des contraintes mécaniques, auxquelles s'ajoutent les contraintes liées aux conditions extérieures : échauffement, usure, changements climatiques, contact avec des composants chimiques.

    La prise en compte des conditions d’utilisation vous permettront d'opter pour les pneus les plus adaptés à votre usage.

    Tous les pneus montés sur un même essieu doivent être du même type

    Même marque, même dimension, même catégorie d’utilisation (route, neige, tout terrain), même structure (diagonal ou radial), même capacité de charge, même indice de vitesse (T, H, V, W...).

    Toutes ces spécificités techniques sont caractérisées par un marquage normalisé.

    Marquage et étiquetage du pneu

    Le marquage du pneu est moulé en creux ou en relief sur son flanc. Il indique les éléments suivants : fabricant, dimensions, type de structure, catégorie de vitesse, symbole pneu neige, indice de capacité de charge, Tubeless (sans chambre à air), Reinforced (pneus renforcés), date de fabrication (ex. 36e semaine 2019), Regroovable ou symbole dans un cercle de 20 mm de diamètre (pneus recreusables), indice(s) de capacité de charge et indice de vitesse.

    L'étiquetage du pneu affiche trois performances du pneu :

    • efficacité énergétique : impact sur la consommation de carburant et donc sur les émissions de CO2, classé de A à G ;
    • adhérence sur sol mouillé à 80 km/h, classée de A à G ;
    • bruit de roulement externe (3 niveaux, en décibels).

    Pression des pneus : attention au sous-gonflage / surgonflage

    Les pneus se dégonflent naturellement, et perdent en moyenne 0,1 bar de pression par mois. Il faut donc contrôler régulièrement leur pression, en particulier avant un long trajet, en cas de chargement important du véhicule, ou avant réutilisation suite une immobilisation prolongée. On pourra ainsi éviter le sous-gonflage, qui génère des risques d’éclatement, une surconsommation de carburant et diminue la durée de vie des pneus.

    Il faut également être vigilant afin d’éviter le surgonflage des pneus : il réduit l'adhérence sur la route, augmente les distances de freinage et peut conduire à une usure prématurée de la bande de roulement.

    Il est donc recommandé de contrôler̂ régulièrement la pression des pneus, y compris celle de la roue de secours. Ce contrôle est réalisé quand les pneus sont froids, c'est à dire lorsqu’ils n’ont pas roulé depuis 2 heures, ou bien pas parcouru plus de 3 km à faible vitesse.

    Par ailleurs, il est conseillé d’utiliser des stations de gonflage équipées d’un limiteur de pression et munies d’un pupitre à distance.

    Les pressions à respecter sont généralement affichées sur la tranche de la portière conducteur.

    On notera que les véhicules mis en service après novembre 2014 sont équipés de capteurs mesurant, en temps réel, la pression des pneus, et qui permettent d’alerter les conducteurs des sous-gonflages et parfois des sur-gonflages.

    Usure des pneus : inspectez la bande de roulement

    La longévité des gommes dépend du type de conduite. Éviter les démarrages brutaux, les virages serrés et les coups de freins brusques permet de prolonger la durée de vie des pneus.

    L'usure peut favoriser des éclatements, des dérapages sur route humide (“aquaplaning”) ainsi que des crevaison lentes.

    Observer régulièrement les témoins d’usure sur chaque pneu et en plusieurs points permet de s’assurer que l’on peut rouler dans de bonnes conditions. Ces témoins indiquent la limite maximum d’usure légale : 1,6 mm pour un véhicule léger. La surface du pneu doit être plus haute que le témoin d'usure sinon le pneu doit être changé.

    Inspecter minutieusement la bande de roulement permet de déceler des usures ou des déformations anormales, des coupures, craquelures et hernies par choc (trottoir, pierre) ou bien la présence de corps étrangers (cailloux, clous…).

    L’usure des pneus peut avoir des causes différentes :

    • Usure côté extérieur : sous-gonflage chronique, mauvais réglage des trains roulants.
    • Usure centrale : sur-gonflage.
    • Usure lisse sur les deux côtés : sous-gonflage.
    • Usure côté intérieur : sous-gonflage chronique ou mauvais réglage des trains roulants.
    • Usure localisée : blocage des roues intensif faisant apparaître un plat. Deux plats présents sur les côtés opposés d’un même pneu peuvent être produits par une ovalisation du tambour de frein.
    • Usure en ondulation (succession de vagues et de bosses) : mauvais état de l'amortisseur ou des rotules de la roue

    En cas d’usure anormale ou d’écart d’usure des pneus sur un même essieu, il est recommandé de consulter un professionnel.

    Vibrations : attention à l’équilibrage des roues

    Les vibrations peuvent être dangereuses pour le conducteur et pour le véhicule et doivent être traitées sans délais.

    De nombreux facteurs peuvent être à l’origine de ces vibrations: disques de frein, rotules de direction ou pneus usés, jeu dans une biellette, pneus déformés... ou tout simplement roues déséquilibrées...

    Dans tous les cas, consulter un professionnel pourra permettre de remédier à ce défaut.

    Collecte et recyclage des pneus usagés : une obligation

    Il est strictement interdit d'abandonner, de mettre en décharge ou de brûler à l'air libre des pneus usagés.

    Lors de l'achat de pneus neufs ou d'occasion, les revendeurs ont l’obligation de récupérer les pneus usagés.

    En France, leur gestion est encadrée depuis 2003 selon le principe de la responsabilité élargie des producteurs (REP) financée en partie grâce à l’éco-contribution. Les détenteurs et distributeurs doivent remettre leurs déchets de pneus à des collecteurs agréés sous peines de sanctions administratives. Les collecteurs en assurent le transport vers des installations de traitement de déchets sous forme de réutilisation (pneus d'occasion) ou de valorisation (énergétique ou matière).

    À compter de 2020, la loi impose l'agrément des organismes collectifs via un cahier des charges fixé par l'Etat et l'approbation des systèmes individuels.

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