En résumé

    Un chantier mené par des entreprises qui se connaissent.
    Une dynamique qui favorise des démarches de prévention plus intégrées.

    Photo : 274 Chantier Agribio ouverture 1

    Crédit photo : Frédéric Vielcanet

    274 Chantier Agribio ouverture 1

    Gros œuvre

    La construction du silo Agribio réunit un corpus d’entreprises qui ont l’habitude de travailler ensemble. Résultat : une prévention plus efficace.

    En arrivant sur le chantier de construction du silo agricole à Roquelaure (Gers), un sentiment domine : l’agriculture française prend progressivement le virage de la soutenabilité de ses pratiques. Le sud-ouest de la France regroupe à lui seul 40 % des surfaces biologiques du pays, et le défi de la conversion des graines issues de l’agriculture biologique passe aussi par des infrastructures de stockage adaptées. C’est l’objet de ce chantier. « Un projet de longue date pour accompagner la croissance de nos activités dans le Gers, en complément d’un site de stockage construit dans le sud-ouest du département en 2015 », détaille Serge Rostomov, directeur technique d’Agribio Union.
    La plupart des entreprises qui sont intervenues sur le chantier de 2014-2015 sont les mêmes qui travaillent aujourd’hui à la construction de 174 cellules spécifiquement adaptées aux contraintes des produits bio (triage, conservation et ventilation), pour une capacité de stockage de 15 000 tonnes. Le maître d’ouvrage (MOA) est Agribio Union, un regroupement de six coopératives biologiques régionales de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie. Plus de 1 500 agriculteurs bénéficient du réseau et des infrastructures de collecte et de stockage de produits biologiques issus de grandes cultures. Autour du MOA, les entreprises qui contribuent à la réussite de ce chantier se connaissent et ont acquis des bonnes pratiques, élevées à un niveau collectif. « La confiance construite au fil des années avec les entreprises du territoire amène à être plus efficace sur le terrain. On est plus dans un partenariat que dans une simple relation client-fournisseur », confirme Gilles Mourot, directeur d’Eiffage Construction Midi-Pyrénées, entreprise titulaire du lot génie civil.

    Un maître d’ouvrage moteur en prévention

    La MOA incarne cette volonté d’allier performance et sécurité, par exemple en mettant à disposition sa propre base vie ou en priorisant la construction de voies techniques stabilisées. Et les entreprises qui interviennent se mettent au diapason, avec la pose d'éléments de sécurité définitifs ou encore le fractionnement des activités du chantier lors des opérations de levage de la grue à tour. Résultat, le génie civil a été bouclé en moins de six mois. Depuis la visite, en décembre 2022, le projet a bien avancé, affirme Frédéric Dutoya, coordonnateur SPS du chantier : « Nous en sommes au stade de la finalisation avec le montage des derniers éléments de manutention. La mise en service est prévue courant mai 2023*. » Idéal pour la prochaine récolte des agriculteurs bio de la région.

    *Le site a été inauguré le 1er juin 2023.

    On est plus dans un partenariat qu’une simple relation client-fournisseur. 

    L’anticipation des protections tout au long du chantier

    Plusieurs éléments contribuent activement à la performance globale du chantier tout en assurant de meilleures conditions de sécurité pour tous les opérateurs. L’interconnaissance des parties prenantes impliquées et de la typologie de ce chantier permet de faire émerger des bonnes pratiques, dégageant des effets positifs à la fois en termes de prévention des risques et de productivité. Ceux-ci portent notamment sur la réalisation anticipée d’éléments de sécurité passive, dès l’initiation du chantier.

    Les voies de circulation et la plate-forme d’accueil ont été aménagées et stabilisées suivant les modalités futures d’exploitation du site par Agribio Union, avant le lancement du chantier. Au-delà des enjeux de sécurité (flux de circulation, stabilité des nacelles) et de productivité du chantier vis-à-vis du risque intempéries, la plate-forme d’accueil permet également de dégager des zones de stockage à la fois pour le matériel et les matières premières mais aussi pour les différents flux de déchets.

    La centrale à béton a permis des gains de productivité durant la phase de gros œuvre, et c’est une conséquence directe de la plate-forme stabilisée. « La centrale béton nécessite plus d’espace de stockage pour la gestion des matériaux sur place, explique Didier Bellouin, assistant maîtrise d’ouvrage pour Agribio Union. En contrepartie, elle offre beaucoup plus de souplesse par rapport à une toupie béton, en évitant les commandes à des fournisseurs.
    Et, même si on oublie un clavetage de poutre, on va pouvoir sortir la quantité de béton à la demande, contrairement à une toupie. »

    En posant les escaliers définitifs et toutes leurs protections dès la construction, le maître d'œuvre assure la sécurité de ces installations. La mise en œuvre anticipée des protections définitives est un gage de prévention intégrée.

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