Amélioration des conditions de travail et gain de temps
Comment pratique-t-on la prévention jour après jour ? Témoignage du responsable QSE de JCP Entreprise, spécialisée dans l’ITE.
Date de mise à jour : 27 févr. 2023 - Auteur : Jeremy Debreu
©JCP Entreprise
Alban Thiebaut est le responsable qualité sécurité environnement de JCP Entreprise (Yvelines, 30 personnes), spécialisée dans l’ITE pour d’importants bailleurs sociaux d’Île-de-France. « Nous travaillons donc avec beaucoup d’échafaudages », souligne-t-il. Son métier ? En amont du chantier, évaluer les risques au démarrage, avec le conducteur de travaux et le CSPS en cas de coactivité. « Au quotidien, mon travail est d’aller sur place, et de relever les défauts : autant sur les EPI, les EPC que sur les installations électriques, le registre sécurité du chantier, les attestations de formation du personnel… »
Un échafaudage conforme
En ITE, le risque principal reste la chute de hauteur, « nous insistons donc sur la conformité de nos échafaudages, et le premier niveau de sécurité est d’avoir un PV de vérification à jour. » Puis Alban Thiebaut entre dans le vif du sujet : « la grosse problématique, c’est évidemment la dépose temporaire de certains éléments d’échafaudage, telle qu’une lisse, une sous-lisse ou une plinthe du garde-corps présent côté façade. Il y a un travail permanent de sensibilisation sur les risques liés à cette dépose. » Sauf lorsque la largeur de l’isolation thermique rapproche suffisamment la façade de l’échafaudage. « Mais ce n’est pas toujours le cas. Selon la configuration des bâtiments, et notamment pour ceux avec balcons, il peut être nécessaire de monter, dans certaines zones, l’échafaudage plus loin de la façade. Il est alors crucial de maintenir les éléments de protection, car nous nous trouvons à 30 ou 40 cm de la façade. »
Une protection effective sur toutes les phases
Les garde-corps sont des équipements de protection collective, insiste Alban Thiebaut. « Naturellement, l’opérateur veut enchaîner sa phase de peinture, il peut avoir le sentiment que remettre les lisses constitue une perte de temps. Il y a un travail quotidien de sensibilisation sur la dépose des lisses. » La méthodologie de travail à partir d’un échafaudage de pied constitue une véritable amélioration des conditions de travail, et a permis d’éliminer les petits accrocs entre l’opérateur, qui voulait aller vite, et le QSE qui exigeait la conformité du garde-corps. Surtout, le gain de temps est manifeste. Avant, le processus était contraignant : « Aujourd'hui, tout est arrangé, hormis sur certains échafaudages plus reculés, où on a toujours un écart important. Mais c’est assez rare, dans la plupart des cas on est tranquille après la pose de l’isolant. »
Il y a un travail permanent de sensibilisation sur la dépose des lisses.