Le logo de PréventionBTP avec le texte : "un service OPPBTP"
FICHE ACCIDENT

Chute d'un mur ossature bois

Un salarié est heurté par un mur ossature bois qui retombe durant son levage.

Date : Mai 2023

A G

Adrien Gaudron-Kim et Didier Renouat

Trois salariés d'une entreprise de charpente procèdent à la pose d'un mur ossature bois de 6 mètres de long et 3 mètres de haut. Le panneau est stocké au sol sur des chevrons et un opérateur l'élingue avec des mains de levage sur deux vis de préhension. Il a, au préalable, raccourci une élingue pour que le panneau soit droit au moment du levage, car le centre de gravité n'est pas au milieu du fait des ouvertures asymétriques de l'élément de façade.
Le grutier relève le mur de sa position horizontale, le lève et l'approche de sa zone de pose. Durant cette manutention, l'une des vis de levage cède brusquement et provoque la chute et le basculement au sol du mur.
L'opérateur qui avait procédé à l'élingage est heurté par le panneau. Il s'en sortira avec quelques contusions.

Chute d'un mur ossature bois

© Lipsum

Pourquoi est-ce arrivé ?

  • Les inserts de type vis de levage utilisés sur le chantier n'étaient pas conformes à ceux prescrits sur le plan d'exécution, ni à ceux prescrits par le fabricant
    des mains de levage.
  • La configuration asymétrique des élingues a généré un effort plus important sur l'élingue la plus courte et sur son point d'ancrage, configuration qui n’a pas été prise en compte pour le calcul de la vis en question.
  • Les mains de levage ne sont pas conçues pour réaliser
    un levage
    de la position horizontale à la position verticale.
  • Les vis de levage étaient vissées en partie dans
    les montants,
    mais pas perpendiculairement au sens du fil du bois.
  • La note de calcul ne prenait pas en compte les efforts dynamiques (vent, relevage…) et la masse volumique du bois utilisé a été fortement sous-évaluée (le bois mouillé est plus lourd que le bois sec pris en hypothèse de calcul).

Construction bois, de la conception à la mise en œuvre.

La construction bois se développe et ne cesse d'évoluer. Les évolutions dans les modes constructifs (préfabrication en atelier de murs de plus en plus complets avec revêtements extérieurs et intérieurs…) nécessitent une adaptation des modes opératoires de fabrication et de pose. La préfabrication doit, dès la conception en bureau d’études, anticiper les phases chantier, dont le levage (renforcement de l’ossature d’un mur autour des points d'ancrage).

3 pistes pour éviter l'accident

Solutions et ressources

À l’atelier comme sur chantier, des solutions évitent les manutentions manuelles, les mauvaises postures ou les risques de heurts et de renversement de charges. Retrouvez ces équipements innovants aux multiples fonctionnalités qui permettent d’améliorer l'ergonomie des postes de travail à tous les stades de la construction bois.