Écrasé par une banche
Didier Renouat et Stéphanie Robic
Un opérateur procède au stockage provisoire des dernières banches afin de les démonter pour les évacuer. Il ne peut pas les stocker sur la façade avant du bâtiment, car les travaux de VRD ont débuté. Il doit donc les disposer à l'arrière du bâtiment en guidant la manœuvre au talkie-walkie, car le grutier n'a pas de visibilité directe. Les panneaux, d'une hauteur de 4,30 m (sous-hausse plus banche), sont posés contre un mur de 3,30 m. Durant la manutention du troisième panneau, celui-ci heurte le haut d'une des deux banches précédemment stockées, et provoque son renversement. Un collègue se trouvant à proximité alerte la victime, qui n'a pas le temps de s'écarter suffisamment. Elle se retrouve avec les jambes coincées sous la passerelle et s'en sortira avec de multiples fractures du bassin.
Fiche accident parue dans PréventionBTP n° 278-Décembre 2023-Janvier 2024

© Lipsum
Pourquoi est-ce arrivé ?
- Les banches n'étaient pas stabilisées conformément à la notice du fabricant.
- Elles dépassaient d'un mètre par rapport à la hauteur du mur contre lequel elles étaient stockées.
- La phase de stockage et de repli n'avait pas été anticipée.
- Le grutier n'avait pas une vue directe sur la charge.
- L'opérateur était seul pour guider le grutier et réceptionner la banche.
Choisir ses dispositifs de stabilisation
Choisir ses dispositifs de stabilisation Les banches manutentionnées individuellement avant assemblage sont instables et offrent une forte prise au vent. Un choc, provoqué par une charge suspendue ou une brise de 25 km/h, suffit à renverser une banche non stabilisée. Des dispositifs de stabilisation appropriés permettent d'éviter tout risque de renversement, et se déclinent en quatre familles : l'ancrage sur la structure en construction, la stabilisation par compas, l'ancrage sur lest amovible, les banches autolestées.
3 pistes pour éviter l'accident
Solutions et ressources
Les banches doivent être conçues pour que leur stabilité soit assurée durant toutes les phases de travaux, y compris lors des stockages, pour des vents allant jusqu’à 85 km/h en pointe (norme NF P 93350 et recommandation R 399 de la Cnam).