281 Maintenance des installations : opérations à risque

    ©Lipsum

    La procédure de consignation est définie pour garantir la sécurité de l’opérateur en mettant l’installation hors tension, rappelle Rémi Parissier, responsable d’opération Énergies et réseaux au sein de la direction technique de l’OPPBTP. Cette opération est une étape cruciale pour les interventions de dépannage où l’origine du dysfonctionnement est connue. »

    Le rôle du chargé de consignation

    La norme NF C 18-510 précise que la consignation doit être effectuée par une personne spécifiquement habilitée. L’alimentation électrique est alors coupée, sauf dans le cas où la localisation du défaut est inconnue et doit faire l’objet d’une recherche. Au terme de l’intervention, c’est le chargé de consignation – et lui seul – qui est chargé du raccordement. Rémy Dupont, gérant de l’entreprise E2F (Aveyron), détaille : « En général sur nos chantiers, le salarié est seul pour gérer sa sécurité. Sur les interventions plus importantes, à deux ou trois personnes, on a une personne qui gère la partie consignation, qui isole son AGCP (appareil général de coupure et de protection, disjoncteur d’abonné) et qui est chargée de la déconsignation. Si elle n’est pas prête, on attend. » Et de préciser que ces exigences sont aussi indispensables en cas de multi-énergies, car « dès l’instant où l'on raccorde, il y a du jus au bout. »

    La consignation multi-énergies

    En effet, la consignation multi-énergies concerne la maîtrise de toutes les sources d'énergies électriques d'une installation en plus du réseau national d’électricité, y compris les panneaux photovoltaïques et les groupes électrogènes. Dans certaines industries où l’approvisionnement stable d’énergie est un prérequis, comme les centres de données, les verreries ou les cimenteries, les circuits électriques sont souvent redondants pour éviter la coupure, avec des circuits de secours. Le risque ? « Même en coupant l’alimentation, il peut y avoir des réalimentations ponctuelles qui exposent l’opérateur au risque d’électrisation », répond Rémi Parissier. La consignation multi-énergies est donc particulièrement importante pour identifier les circuits redondants pour travailler en sécurité.

    Six étapes générales de consignation

    Voici les six étapes générales de consignation à réaliser avant toute opération de dépannage ou de recherche de défaut sur une installation électrique.

    1. En amont : analyse des risques et préparation de l’intervention.

    Analyse des plans et schémas de l'installation électrique, évaluation des risques, organisation de l'intervention avec les outils et EPI adéquats.

    2. Coupure du départ.

    Depuis l'armoire ou le tableau électrique, arrêt de l'alimentation électrique au moyen d'un dispositif de coupure approprié.

    3. Condamnation.

    Fixation de dispositifs de condamnation (cadenas) équipés d’étiquettes indiquant les informations essentielles (date, personne responsable, nature de l'intervention, etc.).

    4. Identification.

    Vérification que le bon circuit ou le bon équipement est correctement isolé.

    5. Vérification de l'absence de tension (VAT).

    À l’aide d’un appareil de détection normalisé, vérification qu'il n'y a pas de tension résiduelle.

    6. Mise à la terre et hors circuit.

    Connexion des câbles de mise à la terre pour protéger l’opérateur en cas de retour de la tension.

    En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies. Ceux-ci nous permettent de connaitre votre profil preventeur et d’ainsi vous proposer du contenu personnalisé à vos activités, votre métier et votre entreprise. En savoir plus