Chantier des Rives de Vesle : une voie traversante, poumon de l’opération

À deux pas du centre-ville de Reims, le programme Rives de Vesle s’érige sur un terrain de près de trois hectares en lieu et place d’une ancienne concession Renault. Le quartier mixte, dont la construction est scindée en cinq lots, comprendra 769 logements, une résidence senior de 84 places, un hôtel de 147 chambres et 9 commerces en rez-de-chaussée. Aménagé en bord de rivière, un grand espace paysager complète cet ensemble immobilier réalisé par Quartus Résidentiel, un opérateur privé, en partenariat avec le Grand Reims.

Un PIC pour chaque phase du chantier

Une fois le projet achevé, la voie structurantede 220 mètres de long du nouveau quartier s’appellera rue de l’Abreuvoir, du nom de celle qui traversait autrefois le quartier Courlancy. À l’heure de la construction, le maître d’ouvrage et le constructeur qualifient cette artère de « poumon de l’opération », tant elle est essentielle à l’organisation du chantier, aux circulations mais surtout aux approvisionnements.
Terrassement, fondations spéciales et création de la voirie, puis gros œuvre, les trois phases initiales de la construction ont donné lieu à trois plans d’installation de chantier (PIC), actualisés au fur et à mesure de l’avancement. L’arrivée des plaquistes, en mai dernier, a marqué l’entrée du chantier dans sa phase secondaire.

Le rôle clé de l’encadrement

« Toute l’organisation logistique s’articule autour de cette voirie centrale, confirme Christophe Garrido, responsable technique chez Quartus Résidentiel. Les réseaux d’eau et électricité ont été aménagés très tôt pour alimenter les différentes zones du chantier. » Le programme est découpé en îlots clos et indépendants, accessibles par des venelles depuis la voie centrale.
Six grues alimentent ces zones, chacune étant animée par un chef de chantier et un ou deux chefs d’équipe. En plus du conducteur principal, trois conducteurs de travaux assurent l'organisation. « L’encadrement joue un rôle central dans l’application des mesures de prévention, explique la responsable QSE de Cobat Constructions. Un livret d’accueil, des visites de chantier et des quarts d'heure sécurité hebdomadaires sur des situations vécues contribuent à l’optimisation des tâches, dans des conditions de travail sécurisées.

La construction des parkings en silo (en élévation depuis le sol) a amené l’entreprise Cobat Constructions à concevoir et déployer une solution prenant en compte les contraintes associées imposées par le projet. « Pour des raisons de hauteur et de gabarit, le cahier des charges mentionnait notamment l’absence de poutres », explique le maître d’œuvre.
Habituellement, le mode constructif consiste à réaliser des poutres préfabriquées ou coulées en place. « La solution des bandes noyées ici retenue consiste à intégrer la poutre au plancher permettant la mise en œuvre sur un même fond de coffrage de la prédalle et de la bande noyée, précise l'entreprise. Non seulement, elle remplit les mêmes fonctions que la poutre classique, mais nous avons obtenu un gain de temps significatif et en qualité. »
Pour le chef de chantier de l’îlot 4 concerné, la technique des bandes noyées est tout aussi concluante. « Cette solution et son mode opératoire nécessitent moins de coffrages, donc moins de manipulations et de manutentions d’éléments de levage. En plus d’être pratique et facile à mettre en œuvre, elle apporte plus de sécurité. »