En résumé
    • La préparation rigoureuse a favorisé la sécurité.
    • La cohabitation a été ordonnancée par phases.

    Photo : 250 Parking La Providence-Gap Chantier

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    250 Parking La Providence-Gap Chantier

    Gros œuvre 

    Le nouveau parking de La Providence, situé à proximité de l’hôpital de Gap, compte 701 places sur 15 600 m² et six niveaux dont deux souterrains. L’ouvrage contemporain parfaitement intégré dans l’environnement accueille également un parc paysager sur son toit.Ce chantier présente une particularité, une première dans les Hautes-Alpes : la précontrainte par post tension permettant un minimum de poteaux et l'absence de poutres. Outre les retours qualité, la préparation et le phasage ont été des points cruciaux.

    Dans sa présentation du chantier du parking La Providence à Gap dans les Hautes-Alpes, Nicolas Chabrand, président de Ragoucy, a d’emblée évoqué le choix d’un nouveau mode constructif. « Nous avons utilisé la technique de la post-contrainte sur ce chantier. Il s’agit d’une première pour nous et d’une première dans les Hautes-Alpes. Pour cela, nous nous sommes associés à Freyssinet, une entreprise du Groupe Vinci », précise le dirigeant de Ragoucy, qui porte aussi la casquette de président de la fédération du BTP 05.

    Le choix de cette technique s’explique par la possibilité de réaliser de grands espaces sans obstacles. « La post-contrainte permet de réduire au minimum le nombre de poutres et de poteaux dans les espaces de stationnement, avec des portées de 15 mètres. Le gain s’exprime en volume de places, en facilité de circulation et en luminosité. » Sa particularité tient dans les torons installés dans le ferraillage qui épousent la flexion et la contraction du béton.

    Un phasage rigoureux

    Le parking semi-enterré disposera de 701 places réparties en deux espaces, sur six niveaux pour une surface totale de 15 600 m2. À réalisation innovante, contrôles et qualité importants. « Cette technique requiert un suivi des bétons très important. Au moment du coulage, tant que les retours qualité ne sont pas là, les câbles ne sont pas tirés » , précise Aurore Boyer, responsable QHSE de Ragoucy. Côté sécurité, quatre entreprises travaillent en même temps sur chaque plancher, en plus de l'entreprise Ragoucy qui réalise les voiles. Pour cette dernière, gérer la coactivité était un impératif dès le départ, avant même l’arrivée de la Covid-19. Ainsi, un phasage rigoureux entre les corps d’état et les sous-traitants a été déployé. Une organisation qui a grandement profité lorsque la crise sanitaire est apparue. À la reprise après le confinement, elle a permis de respecter naturellement l’éloignement des intervenants.

    « Nous avons bien sûr préparé la reprise de chantier sous Covid avec le maître d’ouvrage, les coordonnateurs SPS, l’OPPBTP, la médecine du travail et nos ouvriers qui se sont très bien adaptés. Nous avons mis en place des protocoles, adapté toutes nos bases vie, installé des rampes de lavages de main… Ce chantier a l’avantage d’être en extérieur avec des plateaux de plus de 2000 m2. Il y a de la place pour évoluer et travailler. C’est de fait moins contraignant. » 

    ❛❛ La technique de la post-contrainte est une première pour nous et une première dans les Hautes-Alpes. ❜❜

    Les applications informatiques au service de la préparation

    Au sein du bureau des méthodes, l’utilisation d’applications informatiques permet d’optimiser les plans d’installation de chantier et notamment le calepinage des passerelles.

    « Les plans m’aident beaucoup, précise Christophe Buscat, conducteur de travaux. Chez Ragoucy, nous avons une volonté d’anticiper les chantiers, de réfléchir et d’avoir une personne au bureau des méthodes qui épaule le conducteur des travaux à l’organisation globale du chantier, de la sécurité et des modes opératoires. » Cette organisation permet de déterminer, par exemple, le type de passerelles à mettre en place.

    Un chantier de génie civil comme celui de La Providence à Gap requiert un calepinage précis
    pour les protections collectives. Les plans de calepinage indiquent notamment le nombre exact de pièces métalliques pour accrocher les passerelles quand il y a une ouverture (pièces jaunes). « Ces plans assurent un approvisionnement précis du matériel nécessaire. Sans cela, le risque est de se retrouver avec des endroits où il y manquera des pièces et, donc il y aura des failles. »

    Ces plans permettent aussi au management de faire le quart d’heure sécurité sur le chantier
    et d'expliquer aux ouvriers les endroits où disposer précisément chaque élément. « Dans le bâtiment, nous sommes tous habitués à regarder des plans. Les messages sont précis pour être sûr qu’ils soient compris, même par ceux qui maîtrisent mal le français. Le temps passé en bureau d’études pour réaliser ces plans est gagné autant de fois qu’il y a des opérateurs qui vont faire une tâche. »

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