En résumé
    • Deux animateurs SSE rattachés au directeur du Groupe.
    • Des équipements performants renouvelés collégialement.

    Photo : 281 groupe sevigne f02

    Crédit photo : Frédéric Vielcanet

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    Aujourd’hui, ils sont deux, une animatrice et un animateur santé, sécurité et environnement (SSE), directement rattachés à Jérôme Crouzet, le directeur général du Groupe. « C’est confortable de pouvoir s’adresser directement à la direction et surtout efficace pour travailler sur la prévention », explique Émilie Mananet, entrée en 2010 chez Sévigné TP, avant d’être rejointe un an plus tard par Alexis Bernat. Leur recrutement a apporté un nouveau souffle aux conditions de travail.

    Des équipements performants

    Depuis la création de Sévigné TP dans les années 1950, une volonté d’autonomie guide les choix de l’entreprise en matière d’équipements comme de ressources humaines. Basée dans l’Aveyron, « loin des grandes villes », la PME familiale a développé une culture de l’indépendance, d’autant plus poussée que ses activités couvrent plusieurs domaines. De la carrière d’Aguessac, son site principal, elle extrait les matières premières transformées ensuite en granulats pour le BTP. Dans ses usines (émulsions de bitume, centrale d’enrobage à chaud et à froid), le groupe fabrique des produits destinés à son propre usage ou à la vente. Quant aux travaux de TP, ils incluent des métiers de spécialité, comme le terrassement, les réseaux, les revêtements routiers ou la maçonnerie. « Un chantier de TP, ce sont des matériaux, des outils et du personnel, résume Arnaud Tremolet, le responsable du parc matériel. La direction nous a toujours donné les moyens pour que nous disposions des équipements les plus performants. » Le parc comprend 150 VL et VUL, une centaine de poids lourds (camions-bennes, porte-engins, citernes, plateaux…) et une centaine d’engins roulants de 6 à 71 tonnes (machines de production, pelles mécaniques, niveleuse, tombereaux, finisseurs…). Un plan d’investissement prévoit le renouvellement de ce matériel à isopérimètre tous les dix ans.

    L’implication de l’encadrement 

    Comment appliquer aux conditions de travail des salariés la même rigueur, le même soin et le même souci de la performance qu’à la qualité du matériel utilisé ? Les grands axes de la démarche de prévention sont l’évaluation des risques à tous les postes de travail, la mise à jour du document unique, l’amélioration continue par le suivi des plans d’action, ou encore des progrès sur les équipements, notamment les EPI, et l’implication des opérateurs et de l’encadrement dans ces initiatives. « Le responsable chantier comme le responsable d’usine jouent un rôle primordial en matière de santé au travail, estime Alexis Bernat. On s’appuie sur eux pour faire passer nos messages. Ils sont présents au quotidien pour insuffler la démarche de prévention et être proactifs. ».

    Toujours réfléchir avant d’agir

    Les résultats sont là. « Nous sommes passés d’une gestion d’urgence à une gestion du risque plus sereine, témoigne Émilie Mananet. Parmi les urgences à traiter, il y avait par exemple des problématiques de tranchée profonde non protégée. On n’a rien lâché. » Les deux animateurs SSE traitent aujourd’hui des sujets de fond, d’organisation et d’ancrage de la culture sécurité. Quel en est le secret ? « Réfléchir avant d’agir, la sécurité c’est du bon sens », rappellent les préventeurs, qui agissent, avec l’appui de la direction, dans une volonté d’expliquer, de communiquer, pas de sanctionner. Une fois le bon outil choisi et la bonne protection collective posée, faire évoluer les comportements suppose l’implication de toutes les strates de l’entreprise, jusqu’aux opérateurs. « Les jeunes qui arrivent ont été sensibilisés à l’école aux questions de sécurité, ils sont plus réceptifs. » Mais globalement, « on essaye de faire comprendre à l’encadrement et aux salariés que c’est pour eux qu’on agit, pour l’amélioration de leurs conditions de travail au quotidien », insiste Alexis Bernat. Sans différenciation, les collaborateurs de l’atelier, ceux à la production sur site ou sur les chantiers ont compris qu’ils pouvaient s’appuyer sur le service sécurité. De l’avis de Philippe Mercanti, le conseiller OPPBTP qui suit l’entreprise, le CSE joue également son rôle. « Nous avons des réunions formelles, mais faire de la prévention, c’est surtout beaucoup de présence sur le terrain, renchérit Émilie Mananet, qui revendique la recherche d’un compromis. Notre métier, c’est 90 % de communication. Parfois c’est l’affrontement qui marche, parfois la pédagogie ou l’affectif, il faut arriver à cerner les personnes, et trouver la porte d’entrée pour que notre discours ait l’impact désiré. »

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    Afin d’éviter l'exposition aux solvants, l’opérateur utilise une machine sous cloche pour le dégraissage à haute pression des pièces mécaniques.

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    Pièce maîtresse de l’entreprise, l’atelier de réparation-maintenance participe aussi à la construction d’installations de grande envergure.

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    De petite largeur, la mininiveleuse, acquise par l’entreprise pour la préparation de chaussée, facilite les accès et les travaux en milieu urbain.

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    À l’issue d’une formation, les chefs de chantier peuvent accompagner les nouveaux arrivants en qualité de tuteur terrain.

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    Les postes de conduite des engins sont équipés en série d'un siège chauffant climatisé avec harnais quatre points pour prévenir les vibrations dans le dos.

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    Émilie Mananet et Alexis Bernat constituent le binôme d’animation des questions de Santé sécurité et environnement (SSE) 

    Bilan de performance

    « La maintenance préventive est le fil conducteur de l’entreprise. » Le Groupe Sévigné dispose de nombreuses compétences qui lui permettent de garder un outil de travail performant et d’être arrêté le moins souvent possible. En plus de l’entretien continu, les équipes matériel sont mobilisées pour intervenir préventivement lors de deux périodes d’arrêt de travaux, en août et en décembre-janvier.

    Focus

    Une commission réception pour tout nouveau matériel

    L'achat d’un engin fait l’objet d’une concertation entre les personnes concernées. Le choix définitif est validé par une commission de réception.

    Suivant un principe d’amélioration continue, l’acquisition d’un nouveau matériel répond à un processus d’identification et de sélection bien défini. Arnaud Tremolet, le responsable du parc matériel, décrit cette démarche d’analyse du matériel.

    Comment se déroule le processus de renouvellement des matériels?
    Avant tout achat, par exemple d’un tombereau, nous organisons une réunion dite « cahier des charges » en présence des personnes concernées : le chef de secteur, un ou plusieurs conducteurs de travaux, un ou plusieurs chefs de chantier, le ou les conducteurs potentiels de la machine et les services sécurité et matériel.

    Quel est l’objet de cette réunion? 
    Il s’agit de faire correspondre l’usage du matériel avec les besoins réels du chantier. Nous tenons compte des évolutions techniques comme le guidage ou les systèmes antirenversement. Une check-list est dressée avec les aspects réglementaires en matière de sécurité et les options telles que passerelles ou porte-
    outils. Les retours d’expériences des commissions de réception antérieures permettent d’évaluer l’efficacité des options retenues pour les maintenir ou non.

    En quoi consiste cette commission de réception? 
    Le matériel acheté et livré par l’atelier sur la base du cahier des charges est mis en service et utilisé pendant plusieurs mois au terme desquels a lieu la commission de réception. Les mêmes interlocuteurs se retrouvent pour faire un back-up sur la machine. Le conducteur fait part des facteurs d’amélioration pour adapter la machine à son usage. Année après année, nous avons de moins en moins d’actions correctives à apporter.

    Faire correspondre l’usage du matériel avec les besoins réels du chantier.

    Arnaud Tremolet, responsable du parc matériel

    Formé à l’université Paul Sabatier Toulouse III, Arnaud Tremolet a d’abord fait carrière comme conducteur de travaux chez Sévigné, avant de prendre en charge la gestion du parc matériel du groupe. Depuis une dizaine d’années, il porte la plus grande attention au renouvellement et à l’amélioration continue du matériel, sur la base d’une procédure d’analyse mise en place avec les préventeurs.

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    Crédit photo : Frédéric Vielcanet

    La méthodologie appliquée

    ● Tout nouveau salarié entrant dans l’entreprise suit un parcours d’accueil intégrant une sensibilisation à la sécurité. En plus de son responsable direct (le chef de secteur), il est accompagné par un tuteur RH et par un chef de chantier responsable de site formé pour être son tuteur terrain.

    ● En matière de formations, le groupe Sévigné privilégie des sessions programmées « en intra » (sur son site) dispensées par une dizaine d’organismes disposant de compétences techniques spécifiques (TP, électricité, cordistes).

    ● Regroupant les chefs de secteur de l’entreprise, la Commission Santé, Sécurité et Environnement se réunit pour prendre les décisions relatives à la prévention des risques. Elle s’appuie sur les remontées terrain et l’analyse d’accidents pour faire vivre la démarche de prévention des risques et d’amélioration de la qualité de vie au travail.

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