En résumé

    Un travail en équipe pour plus de confort et sécurité.

    Le recours à du matériel performant et testé pour faciliter le travail des équipes.

    Photo : 276 Entreprise Scicadiam photo ouverture

    Crédit photo : Frédéric Vielcanet

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    C’est au sud de Strasbourg, dans la zone industrielle de Benfeld, que Scicadiam a pris racine en 2013, à proximité de la Saert, sa société mère. Cette dernière, spécialisée en génie civil, ouvrages d’art et équipements routiers, (60 personnes), a confié à Alexandre Emonnet la création et la gestion d’une structure dédiée au sciage-carottage et reprise en sous-œuvre. « Alain Baldinger, dirigeant de la Saert, a constaté qu’il disposait de nombreuses machines dédiées aux travaux d’entretien, et qu’il pourrait être opportun d’exploiter ce parc avec une nouvelle activité », se souvient le responsable de Scicadiam. Alexandre Emonnet, à l’époque ingénieur « Diamant » chez le fournisseur Hilti, a relevé le défi. Avec un objectif : développer Scicadiam en convainquant une nouvelle clientèle, en recrutant et en investissant dans du matériel performant pour faciliter le travail des salariés. Après dix ans de fonctionnement, l’entreprise a pu dépasser le million d’euros de chiffre d’affaires, et a fidélisé quatre équipes de deux salariés. Elle a aussi investi dans du matériel : « Nous travaillons avec trois scies neuves, dont deux en leasing avec option d’achat et une que nous avons achetée, car ces machines ne se louent pas », précise le dirigeant. De la même manière, les équipes de salariés disposent de quatre fourgons atelier totalement équipés, achetés en leasing et renouvelés tous les quatre ans.

    Le travail en binôme, clé de voûte

    L’organisation des équipes en binômes est devenue la clé de voûte du fonctionnement de Scicadiam. Ce principe fonctionne aussi pour la direction et l’encadrement, assurés par Alexandre Emonnet et Brice Gerber, qui seconde Alexandre depuis quatre ans. « Il y a toujours deux personnes a minima sur les chantiers, car nous refusons qu’ils soient isolés », souligne Alexandre Emonnet. Ainsi, les compagnons peuvent s’aider pour approvisionner le poste de travail en matériel, souvent lourd, et réaliser les travaux. « Cela diminue le nombre d’allers-retours à effectuer sur le chantier. Et quand on est à deux, en cas d’aléa, on peut discuter, on relâche le stress et le binôme assure un bon équilibre. » Les quatre équipes autonomes partent ainsi le matin avec leur ordre de mission, et peuvent gérer entre un et quatre chantiers par jour. Cette politique n’apporte que des avantages de l’avis des responsables. Elle limite le turn-over en fidélisant les compagnons dont les modes opératoires sont parfois millimétrés, car chacun sait comment travaille son alter ego.

    Du matériel performant

    Afin d’assurer les meilleures conditions de travail à ses équipes, l’entreprise a investi dans du matériel et des équipements : palans électriques, lève-matériaux, tréteaux à crémaillères pour lever les profilés ou les lourdes scies ou encore un portique de levage d'une capacité de deux tonnes. « Tout rentre dans le fourgon, sauf la poutre de 4 mètres », assurent les responsables. Un chariot élévateur peut transporter les équipements du dépôt jusqu’au fourgon. Sur le chantier, une bonne coopération en amont avec les clients partenaires facilite la livraison des scies et des carotteuses au plus près des travaux à réaliser. « Quand ils ont des grues, ils montent le matériel sur les balcons ou les toitures. Ils nous mettent parfois à disposition des chariots de manutention dont ils se servent pour leur activité », explique Alexandre Emonnet. Faute de quoi, l’entreprise loue des engins de manutention mécanique pour approvisionner le poste de travail en matériel.

    Des pistes pour faciliter le travail

    L’entreprise emploie de nouvelles technologies dans le cadre de ses activités, comme les lames de carbone pour renforcer les structures. Utilisé pour réparer ou accroître la capacité portante des éléments de structure, le carbone, léger et livré en couronne, se met en œuvre par simple encollage. Ce procédé évite le recours à des profilés métalliques ou à des poutrelles. « En revanche, il faut poncer les sous-faces du béton pour obtenir une bonne adhérence et coller les lames », précise le responsable de Scicadiam. Il a acquis un exosquelette et souhaite investir dans des postes de ponceuses girafes béton. Il a également contacté des fournisseurs pour trouver des équipements adaptés aux spécificités de ses chantiers. « Nous avons beaucoup d’idées mais nous avançons par étapes », conclut-il.

    276 Entreprise Scicadiam : Des binômes pour plus de confort et de sécurité

    Les couronnes de carottage de différents diamètres sont entreposées dans l’atelier. Scicadiam fait appel à un serrurier pour réparer les dents abîmées ou cassées.

    276 Entreprise Scicadiam

    Brice Gerber, Alexandre Emonnet (Scicadiam) et Catherine Freyd, responsable QSE à la Saert.

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    Les scies autotractées peuvent couper jusqu’à 40 cm dans le béton. Grâce à leur anneau de levage, elles sont transportées avec des engins dans les fourgons équipés.

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    Chaque équipe possède un aspirateur recycleur pour le traitement des laitances, ce qui limite l'emploi de l'eau et les manutentions.

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    Les lames de carbone sont livrées en couronne : elles permettent de renforcer les structures sans utilisation de profilés métalliques.

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    Les déchets (gravats, carottes de béton) sont évacués par un sous-traitant qui met des bennes à disposition des équipes sur les chantiers.

    Bilan de performance

    Créé il y a dix ans, Scicadiam a réussi à se faire une place sur le marché du sciage carottage (cinq cents chantiers annuels) dans le Bas-Rhin (95 % de l’activité). L’entreprise a fidélisé ses compagnons en pariant sur la qualité de vie au travail de ses équipes. Elle n’a pas hésité à investir dans du matériel performant et innovant et s'est dotée de moyens de levage pour faciliter le chargement et le déchargement des équipements.

    Focus

    Des EPI et des tenues de travail testés et sur mesure

    Scicadiam fonctionne « au feedback » avec ses compagnons, et leur fait tout tester en matière d’EPI et de tenues de travail. 

    Alexandre Emonnet, responsable de l’activité Scicadiam fait en sorte que chacun des compagnons se sente au mieux durant ses missions sur les chantiers. Il travaille avec Catherine Freyd, responsable QSE de la Saert, afin de leur fournir les équipements les plus adaptés.

    Comment choisissez-vous les EPI fournis aux équipes ?
    Pour le petit matériel, nous adressons nos demandes à Catherine Freyd, responsable QSE de la Saert. Cela concerne les masques, les gants, les filtres ou les bouchons moulés pour la protection auditive. Ces produits sont mutualisés par la Saert et Scicadiam. En revanche, en ce qui concerne les tenues vestimentaires, nous rencontrons nos fournisseurs en direct pour trouver et tester les vêtements les plus adaptés. Nos compagnons portent des tenues adaptées et confortables sur les chantiers, car ils peuvent se retrouver en situation accroupie, les pieds dans l’eau. Nous utilisons en effet des machines qui fonctionnent à l'eau lors des opérations de sciage et de carottage. Nos salariés choisissent les bottes, les chaussures hautes et les vestes. Ils peuvent opter, au choix, pour des pantalons ou des salopettes de travail. En fait, nous achetons ce qu’ils préfèrent en termes de confort. Ces vêtements sont testés et ensuite intégrés à l’offre des EPI de la Saert.

    Comment sensibilisez-vous vos équipes à la sécurité ?
    Nous organisons des matinées de sécurité collectives avec la Saert et nous les sensibilisons sur les TMS, les gestes et postures, ou encore sur l’utilisation des extincteurs. Il y a plusieurs ateliers et nos compagnons suivent l’un ou l’autre. Nous participons enfin aux réunions Cap Prévention avec l’OPPBTP et aux campagnes ciblées, comme celles sur le risque routier professionnel ou l’intérim.

    Nous achetons les vêtements que nos compagnons préfèrent en termes de confort.

    Alexandre Emonnet, chef de secteur

    Alexandre Emonnet, 44 ans, vit dans l’Est de la France depuis quelques décennies. Après des études de commerce (BTS Force de vente et licence de commerce international), il rejoint l’équipe commerciale chez Hilti en tant que spécialiste « Diamant ». En 2013, il développe l'activité Scicadiam.

    Photo : 276 Entreprise Scicadiam Alexandre Emonnet

    Crédit photo : Luc Maréchaux

    La méthodologie appliquée

    ● Scicadiam, affiliée à la Saert, société de génie civil et d’ouvrages d’art, fonctionne comme une TPE autonome, avec son fichier clients, son atelier-matériel et ses équipes de salariés.

    ● Elle possède un stock de matériel conséquent, dont sept carotteuses de différentes puissances et hydrauliques, trois scies de sol autotractées et bientôt une quatrième scie murale ainsi que des engins de levage pour faciliter le transport des outils du dépôt jusqu’au chantier. Un prestataire récupère les gravats déposés dans des zones de stockage provisoires.

    ● Tout en bénéficiant du soutien de la responsable QSE de la Saert, l'entreprise a mis en place un management proche des hommes pour favoriser le travail en confort et en sécurité.

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