ACTU Dallagistes : lancement d’une étude métier

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    Comment améliorer les conditions de travail des dallagistes ? Afin de dégager des pistes d’action, la Capeb, l’Union de la maçonnerie et du gros œuvre (UMGO-FFB), l’Union nationale des entrepreneurs des sols industriels (Unesi-FFB) et l’OPPBTP engagent une étude métier portant sur les conditions de travail d’une activité usuelle et représentative du métier (lire l’encadré ci-dessous), peu connue mais répandue : la réalisation de dallages, radiers, dalles, planchers en bétons armés.

    À partir d’informations quantitatives et qualitatives issues d’observations sur le terrain et de la conduite d’entretiens (lire l'encadré méthodologie ci-dessous), les partenaires, en collaboration avec les services de prévention santé au travail, souhaitent mettre en œuvre des pistes d’amélioration des conditions de travail pour l’ensemble des professionnels concernés, notamment pour prévenir le risque de troubles musculo-squelettiques (TMS).

    Il apparaît en effet que les professionnels du dallage sont soumis à des risques répétés de contraintes physiques ou de cadences imposées, à l’origine d’un risque accru de troubles musculo-squelettiques. Ils utilisent également des produits chimiques, et peuvent être exposés à des risques d'inhalation de poussières minérales de compositions diverses.

    L’activité de dallagiste

    La réalisation de dallage ou de dalles béton concerne un grand nombre d'entreprises du BTP. À l’initiative de la démarche de l’étude métier, l’Unesi, l’union syndicale qui, au sein de la FFB, regroupe les entreprises spécialisées dans les dallages industriels, dalles, radiers et planchers béton nécessitant dans la plupart des cas une finition mécanique. Leurs surfaces coulées sont généralement de 600 m².

    La réalisation de dalles est assurée également par des entreprises spécialisées dans la mise en œuvre de béton dans les planchers, en construction neuve ou réhabilitation lourde, d’habitations individuelles ou collectives ou de bâtiments tertiaires, sans avoir le caractère de surface industrielle. Leurs surfaces coulées sont plus petites, d’environ 100 m². Dans ce cas, les salariés concernés travaillent principalement pour des artisans maçons, des constructeurs de maisons individuelles et des entreprises de gros œuvre adhérentes de la Capeb ou de l’UMGO -FFB. Dans chacune de ces situations, les modes opératoires et procédés de mise en place sont très proches.

    TMS liés aux poids portés, aux postures contraignantes et aux cadences de travail

    L’étude métier se concentre sur la réalisation de dallages, dalles, planchers en béton armé sur des chantiers de construction neuve, extension ou réhabilitation lourde. En effet, il s’agit d’une situation de travail fréquente et représentative de l’ensemble des facteurs de risques auxquels les dallagistes sont exposés, tels que les risques de TMS liés aux poids portés, aux postures contraignantes, ainsi qu’aux cadences de travail.

    Afin de couvrir l’ensemble des pratiques, l’étude métier permettra d’observer quatre chantiers issus d’entreprises volontaires et adhérentes de chacune des organisations professionnelles participant au projet :

    • Deux chantiers de construction neuve avec dallage de type industriel ;
    • Un chantier de construction de maison individuelle neuve ;
    • Un chantier de construction neuve ou de réhabilitation avec planchers de construction.

    Dans les quatre cas, la surface de dalle sera de 100 m² minimum.

    La première phase permettra d’observer au plus près les conditions de travail d’une équipe de deux à trois opérateurs sur une ou deux journées consécutives, selon vingt et un facteurs répartis en quatre thèmes :

    • l’organisation ;
    • l’environnement et les risques ;
    • l’activité physique ainsi que l’activité mentale.

    La métrologie réalisée sur cette étude portera spécifiquement sur :

    • les poussières inhalables ;
    • l’ambiance sonore ;
    • la cardiofréquencemétrie ;
    • la mesure de vibrations mains-bras ;
    • la température et l’hygrométrie.

    Une instance d'amélioration des conditions de travail sera constituée à la suite de cette étude afin de proposer des solutions pratiques et facilement applicables, quelle que soit la taille de l’entreprise concernée.

    Une étude réalisée avec la méthodologie Maect

    L’étude métier repose sur une méthodologie d’intervention dénommée « Méthode d’analyse et d’évaluation des conditions de travail » (Maect). Celle-ci s’appuie sur l’observation en continu d’une équipe pendant sa journée de travail, dans sa zone d’activité, dans au moins trois entreprises différentes pour évaluer les conditions de travail des situations observées. Cette observation est enrichie par des mesures en métrologie, des entretiens menés avec des salariés et l’équipe d’encadrement, ainsi qu’une analyse documentaire. Une fois les différents chantiers analysés et restitués, une instance d’amélioration des conditions de travail est mise en place afin de déployer des pistes d’action adaptées.

    Ce travail est réalisé en étroite collaboration avec les équipes pluridisciplinaires des services de prévention et de santé au travail des entreprises participants à l’étude.

    En savoir plus sur les études métier

    Les observations et analyses sur chaque chantier débuteront au mois de mars 2024. La restitution des résultats de l’étude est prévue pour le deuxième trimestre 2025.

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