L'Unicem adopte une approche régionale de la prévention

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    Tendue vers l’objectif « Zéro accident », l’Unicem (Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction) accompagne les entreprises de la filière professionnelle qu’elle représente dans l’élaboration de plans d’action adaptés. Mais elle a aussi fait de l’échelon local un maillon essentiel de sa politique santé-sécurité et bien-être. Ainsi, ce sont les régions qui sont sollicitées pour rédiger des guides de bonnes pratiques, comme le dernier-né, édité par l’Unicem Nouvelle-Aquitaine, autour de « L’accueil en sécurité des inertes en carrière et ISDI (Installation de stockage de déchets inertes) ».

    Un référentiel santé-sécurité moteur en Occitanie

    L’Occitanie a de son côté joué un rôle précurseur et reste très mobilisée sur le sujet de la prévention des risques. Dès 2012, sur une idée de l’Unicem nationale, la branche languedocienne avait mis au point un référentiel robuste de l’Engagement santé-sécurité repris ensuite ailleurs. « Lors de son lancement, 42 sites ont adopté ce référentiel, sur la base du volontariat. En 2021, 97 sites sur 400, pour un effectif de 650 salariés sur 2000, l’appliquent », se réjouit Élise Bouchet, responsable d’exploitation de la mine de bauxite de Bédarieux dans l’Hérault et chef de file du groupe de travail Santé-Sécurité Occitanie au sein de l’Unicem.

    Le référentiel comporte six thèmes différents associés à un niveau d’expertise noté entre 0 et 100 %. Une note supérieure à 95 % équivaut à un niveau « expert de l’Engagement santé-sécurité ». L’audit, réalisé par Prevencem, un organisme extérieur de prévention, est mené chaque année sur les sites volontaires. « La démarche peut être mise en avant lors des inspections car elle reconnue par la Dréal* », précise Élise Bouchet.

    Des réunions locales qui favorisent l'entraide entre sites

    Autre initiative occitane, les « matinales », des rencontres annuelles, dans différents points du territoire, entre les chefs de carrières de la région accompagnés de leurs binômes opérationnels. « Qu’ils soient issus de grands groupes ou de PME, c’est une occasion pour eux de se rencontrer, de partager leurs difficultés mais aussi leurs bonnes pratiques testées sur le terrain », explique Élise Bouchet. A l’issue de chaque matinale, le groupe vote pour la meilleure bonne pratique de la session, qui est ensuite filmée sur site par une équipe de tournage.

    « Cette approche bienveillante et ludique des problématiques santé-sécurité crée de l’émulation et aide les uns et les autres à progresser », note Élise Bouchet. Les participants étaient au nombre de 80 sur l’ensemble des sessions en 2019.

    Les journées santé-sécurité, un temps fort avec salariés et partenaires

    Dans leur prolongement, les Journées santé-sécurité annuelles menées avec le concours de partenaires extérieurs comme la Dréal, la Carsat et la médecine du travail rassemblent, elles, environ 300 personnes à chaque édition. Elles permettent de revenir sur les sujets abordés dans les matinales et de mettre à l’honneur les sites experts en sécurité. « Au-delà de la remise des trophées, il s’agit de présenter des témoignages sur des actions sécurité, de donner des conseils pour s’améliorer et réaliser des évaluations en interne, de faire le bilan des inspections de l’année écoulée avec la Dréal… », développe Élise Bouchet.

    Chaque édition est organisée avec un partenaire unique, fournisseur ou partenaire extérieur, qui communique sur la démarche santé-sécurité de son groupe. Cependant, crise sanitaire oblige, c’est sur Youtube que s’est déroulée l’édition 2021, le 15 avril dernier. Elle a tout de même attiré un public équivalent à celui des années précédentes. Au programme, notamment, un quiz interactif. La mise en œuvre d’un système sécurisant l’ouverture d’une trappe dangereuse sous scalpeur sur la Carrière des Roches bleues de Saint-Thibéry (Hérault) a remporté le prix de la meilleure bonne pratique opérationnelle en matière de prévention des risques sur une carrière.

    L’Unicem Occitanie espère à présent renouer avec une édition physique des Journées santé-sécurité en 2022, ainsi qu’avec les matinales, mises en pause depuis novembre 2019.

    Une dynamique pérennisée au niveau national

    Au niveau national, « la fédération poursuit son travail sur les sujets réglementaires en pleine évolution touchant à son secteur d’activité, comme les poussières et l’amiante », fait savoir Bruno Huvelin, président de la commission Santé Sécurité de l’UNPG (Union nationale des producteurs de granulats), principale composante de l’Unicem. La structure travaille aussi à la conception de nouveaux éléments de communication, par exemple des vidéos de bonnes pratiques filmées sur chantier, diffusées sur LinkedIn.

    * Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement.

    L’Unicem en chiffres

    L’Unicem compte 1375 entreprises adhérentes, dans les industries extractives de minéraux – granulats, pierres naturelles… – et la fabrication de matériaux de construction comme le béton prêt à l’emploi, ce qui représente près de 7100 sites sur tout le territoire, et 73 % du chiffre d’affaires du secteur.

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