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Risques

Risques psychosociaux au travail : des impacts avérés sur la santé des salariés

Une nouvelle étude de l’INRS confirme les liens entre risques psychosociaux au travail et santé. Des résultats qui invitent les entreprises à se saisir de ce sujet pour mener des actions ciblées.

Date : 15/01/2025

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Fabienne Leroy

Risques psychosociaux au travail : des impacts avérés sur la santé des salariés

L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a publié une actualisation des connaissances épidémiologiques sur les liens entre expositions psychosociales au travail et leurs effets sur la santé des salariés.

Cette étude s’appuie sur l’analyse de plus de 800 travaux scientifiques internationaux, et met en lumière les liens existants entre certaines conditions de travail et divers problèmes de santé tels que les maladies cardiovasculaires, les troubles musculo-squelettiques (TMS) ou encore des comportements à risque pour la santé.

Lire cette étude.

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Les six familles de risques psychosociaux

Pour étudier ces interactions, les chercheurs se sont basés sur la catégorisation établie par Michel Gollac et Marceline Bodier.

Cette méthodologie identifie six grandes familles de risques psychosociaux. Ce sont précisément, l’intensité et le temps de travail, notamment les horaires prolongés au-delà de 48 heures par semaine, mais aussi les exigences émotionnelles, incluant la gestion de situations stressantes. S’y ajoutent quatre autres facteurs : le manque d’autonomie, les rapports sociaux dégradés au travail, les conflits de valeurs et, enfin, l’insécurité de la situation de travail.

Ces catégories permettent de relier les expositions psychosociales à des pathologies variées, allant de la santé mentale (dépression, burn-out) aux maladies physiques comme l’hypertension artérielle ou les TMS.

Des chiffres alarmants sur les effets des expositions psychosociales

Parmi les constats marquants, l’INRS relève que, lors d’un temps de travail prolongé, les salariés travaillant plus de 48 heures par semaine présentent un risque supérieur de 20 % de souffrir d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

De la même façon, lors d’une forte demande psychologique, les salariés ont deux fois plus de risque de survenue d’un burn-out. Quant au manque de soutien social, il augmente de 40 % la probabilité de développer des lombalgies.

Enfin, le Jobstrain (combinaison d’exigences psychologiques élevées et de faible autonomie) et le déséquilibre efforts/récompenses, favorisent des problèmes de santé mentale et cardiovasculaires.

Dans cette étude, certains liens restent encore à établir, notamment autour de la survenue de comportements à risque, les accidents vasculaires cérébraux, la dépression ou encore la consommation de médicament psychoactifs.

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Prévenir les RPS : un enjeu pour les entreprises

Face à ces constats, la prévention des risques psychosociaux apparaît comme une priorité pour les entreprises. Selon l’INRS, ces expositions sont directement liées à l’organisation du travail, ce qui souligne la nécessité d’agir sur les structures organisationnelles pour améliorer la santé des salariés.

En parallèle, l’étude appelle à approfondir les recherches, notamment sur la durée des expositions et leurs interactions avec d’autres facteurs de risque (physiques, chimiques, biologiques).

En savoir plus sur le site de l'INRS.

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