Télétravail

    ©Kathrin Ziegler via Getty Images

    Depuis le début de la pandémie, le télétravail a été la règle pour tous les emplois qui le permettaient. Dans le BTP, cela concerne principalement les postes administratifs ainsi que certaines tâches d’encadrement qui ne requièrent pas une présence systématique sur le terrain, soit quelque 15 à 20 % des salariés de ce secteur qui emploie 1,5 million d’actifs.

    Érosion de la cohésion de l’entreprise et de la créativité des salariés, sentiment d’isolement voire détresse psychologique, sont autant de conséquences du télétravail, souligne l’Académie de médecine, en s'appuyant notamment sur le baromètre Opinion Way (mars 2021). Sans oublier « l’ergonomie souvent défaillante du poste de travail au domicile », qui peut conduire à des problèmes posturaux, des troubles ostéoarticulaires et des cervicalgies, et les troubles neurosensoriels, comme la fatigue visuelle et la gêne auditive. Dans ce cadre, l’Académie appelle à « mieux évaluer les avantages et les inconvénients du télétravail selon la nature de l’activité professionnelle, la catégorie socio-professionnelle, le niveau moyen de ressources, les caractéristiques du logement … ».

    Les propositions de l'Académie de médecine

    L’Académie nationale de médecine liste quelques préconisations :

    • que la médecine du travail mette à la disposition des salariés un guide pour l’équipement et l’aménagement du poste de travail à domicile, et invite les entreprises à aider leurs salariés à se doter de bonnes conditions ergonomiques de télétravail.
    • que les employés en télétravail disposent d’un guide pour l’usage du poste de travail à domicile, incitant à séparer les deux espaces de vie, à préserver des horaires de routine (lever, coucher) et une durée moyenne de sommeil de l’ordre de 8 heures, qu'ils évitent l’usage des écrans dans l’heure qui précède le coucher, et qu'ils maintiennent une activité physique régulière utile à la resynchronisation de l’horloge interne.
    • que l’organisation et les horaires du télétravail préservent les facteurs de bien-être, et notamment les conditions du lien social, en conservant impérativement une journée au moins par semaine sur le lieu de travail, et des activités collectives à distance.
    • que la médecine du travail procède aussi régulièrement que possible à un repérage des troubles éventuels.
    • que des études épidémiologiques soient mises en place en population générale et dans une population de patients souffrant de troubles psychiques, pour analyser la prévalence et l’impact du télétravail dans ces deux populations.

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