Arcelor Mittal systématique l'analyse comparative des risques

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    Ingénieur en prévention, Thierry Jakusic, fait partie du département «sécurité central» d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer. À ce titre et en tant que référent de la règle d’or«Travail en Hauteur», il harmonise les mesures de prévention pour l’ensemble du site, (ainsi que pour celui de Saint-Chély-d'Apcher en Lozère. "Certains de nos chantiers nécessitent de faire intervenir une entreprise spécialisée de cordistes, explique-t-il. C’est le cas des travaux en espaces confinés sur des équipements difficiles d’accès comme les colonnes, silos ou les cheminées, mais aussi des interventions en suspension pour des travaux sur toiture, pour la sécurisation des chemins de roulement ou encore les inspections, contrôles et activités de maintenance de type peinture, soudure, grenaillage... Tous ces chantiers passent par une analyse justifiée de risques comparés. C’est incontournable."

    Pérenniser les mesures de prévention

    La démarche, déjà initiée sur les sites d’Arcelor Mittal, a été confortée par la . "Ces recommandations nous ont donné de nouvelles pistes pour améliorer notre outil et faire monter en compétences nos donneurs d’ordre en interne", explique Thierry Jakusic. Pour affiner son analyse, le préventeur a recoupé la note de la DGT avec la procédure de travaux sur cordes du qui régit l’ensemble des règles en santé et sécurité sur le bassin méditerranéen (voir lien ci-dessous). Surtout, l’outil d’évaluation justifié des risques comparés a été amélioré avec le concours des entreprises de travaux sur cordes (Profil, Bothier et Mistras) qui interviennent sur ces chantiers. "Le métier de cordiste est le plus difficile à superviser et à auditer sur chantier, estime-t-il, l’objet de cette démarche est de capitaliser sur les mesures de prévention mises en œuvreet de les pérenniser."

    Une évaluation selon trois axes

    Concrètement, un seul et même document, au format unique (une feuille A3), reprend la grille d’analyse remplie pour chaque chantier après une visite de terrain avec les entreprises concernées. Elle est basée sur trois axes. Le premier consiste dans l’estimation du volume d’heures et du nombre de personnes présentes sur le chantier en en fonction de l’utilisation de nacelles, d’échafaudages ou de cordes. Et ce, depuis l’approvisionnement du matériel sur zone jusqu’à la mise en sécurité, en passant par le montage, démontage et la réalisation de la tâche. Le deuxième volet est l’analyse de risque selon une valeur de criticité définie à partir des paramètres de fréquence et de gravité. Le troisième, enfin, prend en compte l’environnement de travail, le déploiement des secours et le protocole d’urgence et de communication à mettre en œuvre pour intervenir dans les délais les plus courts.

    Se poser les bonnes questions en amont

    "L’objectif de cette démarche est de disposer des éléments pour comparer les solutions d’intervention en hauteur et retenir la plus pertinente et la plus sécurisée, reprend Thierry Jakusic. Annexé à un plan de prévention, le document permet aux donneurs d’ordre de mieux évaluer la situation." Le document, qui peut faire office de support de formation et de sensibilisation, favorise aussi le dialogue avec les entreprises. Est-il reproductible ailleurs? "Il faut un certain niveau d’exigence et la volonté de le partager. Analyser un chantier de travaux sur cordes suppose de coller à la réalité du terrain et se poser les bonnes questions le plus en amont possible.Sa réussite, comme tout chantier, est dans la préparation." Après une série de tests, le nouvel outil d’évaluation a été déployé au second semestre 2020 pour une vingtaine d’opérations traitées.

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