Le mode de déconstruction avec présence de plomb parait-il acceptable ?
Une entreprise doit déconstruire l'ensemble des murs de refend sur un immeuble de trois étages non habité (gros volume). Ces murs sont peints avec de la peinture au plomb. EPI : masque TMP3 ou demi-masque P3 (suivant empoussièrement), combinaison type 5, gants chaussures, mise en place d'une procédure de déshabillage type amiante (surfactant sur combi roulée en peau de lapin). Les sous-ensembles de bâtiment (par cage d'escalier) seront isolés (calfeutrement des baies et zip sur la porte d'entrée). La benne à gravats est munie d'une bâche et d'une goulotte permettant de descendre les gravats dans celle-ci. La zone des bennes est délimitée par une clôture Heras avec un polyane et une interdiction d'entrer sans équipement. Le déshabillage obligatoire se fait en sortie de "zone des bennes". Une douche d'hygiène se trouve sur la base vie du chantier. La déconstruction se fait manuellement avec pulvérisation d'eau savonneuse.
Le mode opératoire parait satisfaisant eu égard à l'évaluation des risques (site inoccupé, travail à l'humide) ; il faudra insister sur les mesures d'hygiène, le risque le plus grand étant l'exportation de poussières de plomb en dehors de la zone, et d'ingestion accidentelle par les opérateurs (mains sales, vêtements contaminés, poussières sur le visage).
Dans ces conditions, le déshabillage obligatoire en sortie "des bennes" devra se faire par le SAS 3 compartiments évoqué ci-après et demandé réglementairement en R 4412-156 et 157 (douche obligatoire pour éviter toute contamination). L'intervention du médecin (information, formation) sur les mesures d'hygiène (douches, brossage des ongles...) et les risques d'intoxication au plomb serait souhaitable avant de démarrer, ainsi qu’une formation opérateurs/encadrement au risque plomb.
Date de mise à jour : 23 mars 2018