Question-Réponse
Que sont les 9 principes généraux de prévention (PGP) ?
Dernière mise à jour le : 23/01/2025
Souvent appelés les « 9 commandements des employeurs », les principes généraux de prévention (PGP) sont, au sein du Code du travail, la base d’une politique de prévention en entreprise. Ils sont utiles pour réfléchir notamment à la conception de chaque poste de travail.
Ces 9 PGP sont classés par ordre de priorité de prise en compte.
Les 9 PGP (principes généraux de prévention)
- Éviter les risques, c’est supprimer le danger ou l’exposition au danger.
- Évaluer les risques, c’est apprécier l’exposition au danger et l’importance du risque afin de prioriser les actions de prévention à mener.
- Combattre les risques à la source, c’est intégrer la prévention le plus en amont possible, notamment dès la conception des lieux de travail, des équipements ou des modes opératoires.
- Adapter le travail au collaborateur, en tenant compte des différences interindividuelles, notamment entre hommes et femmes, dans le but de réduire les effets du travail sur la santé.
- Tenir compte de l’évolution de la technique, c’est adapter la prévention aux évolutions techniques et organisationnelles.
- Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins, c’est éviter l’utilisation de procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec une méthode présentant des dangers moindres.
- Planifier la prévention en intégrant technique, organisation et conditions de travail, relations sociales et environnement.
- Donner la priorité aux mesures de protection collective et n’utiliser les équipements de protection individuelle (EPI) qu’en complément des protections collectives si elles se révèlent insuffisantes.
- Donner les instructions appropriées aux collaborateurs, c’est les former et les informer afin qu’ils connaissent les risques et les mesures de prévention.

Les 9 PGP / principes généraux de prévention : illustrations et exemples concrets dans le secteur BTP
- Éviter les risques, c’est supprimer le danger ou l’exposition au danger.
Exemple : Lors de travaux en hauteur, plutôt que d’intervenir sur un toit, choisir une méthode permettant d’effectuer les travaux depuis le sol, comme la pose d’un système de nettoyage ou d’entretien avec perche télescopique ou nacelle télécommandée. - Évaluer les risques, c’est apprécier l’exposition au danger et l’importance du risque afin de prioriser les actions de prévention à mener.
Exemple : Avant le démarrage d’un chantier, le chef d’entreprise réalise une évaluation des risques dans le Document Unique (DUER) : il identifie les zones de circulation à risque, les manutentions manuelles, le bruit, la poussière de silice, etc., et définit les priorités d’action. - Combattre les risques à la source, c’est intégrer la prévention le plus en amont possible, notamment dès la conception des lieux de travail, des équipements ou des modes opératoires.
Exemple : Lors de la conception d’un bâtiment, prévoir des points d’ancrage permanents pour le travail en toiture. Cela évite de devoir installer des dispositifs temporaires à chaque intervention et limite l’exposition au risque de chute. - Adapter le travail au collaborateur, en tenant compte des différences interindividuelles, notamment entre hommes et femmes, dans le but de réduire les effets du travail sur la santé.
Exemple : Aménager les postes de travail pour limiter les efforts physiques excessifs, par exemple en utilisant des lève-plaques ou des exosquelettes pour la pose de plaques de plâtre, afin d’éviter les troubles musculosquelettiques (TMS). - Tenir compte de l’évolution de la technique, c’est adapter la prévention aux évolutions techniques et organisationnelles.
Exemple : Remplacer les échafaudages traditionnels par des échafaudages roulants en aluminium légers ou des plates-formes élévatrices mobiles plus sûres et rapides à installer, réduisant ainsi le risque de chute et la pénibilité. - Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins, c’est éviter l’utilisation de procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec une méthode présentant des dangers moindres.
Exemple : Utiliser une peinture à base aqueuse plutôt qu’une peinture solvantée, afin de réduire l’exposition des peintres aux vapeurs toxiques et au risque d’incendie. - Planifier la prévention en intégrant technique, organisation et conditions de travail, relations sociales et environnement.
Exemple : Lors d’un chantier de gros œuvre, le coordonnateur SPS (Sécurité et Protection de la Santé) planifie les interventions des différents corps d’état pour éviter les coactivités dangereuses (ex. maçons et électriciens travaillant simultanément dans une même zone). - Donner la priorité aux mesures de protection collective et n’utiliser les équipements de protection individuelle (EPI) qu’en complément des protections collectives si elles se révèlent insuffisantes.
Exemple : Installer des garde-corps périphériques autour d’une dalle ou d’une toiture avant de recourir à un harnais individuel. Le garde-corps protège tous les travailleurs présents, pas seulement celui qui le porte. - Donner les instructions appropriées aux collaborateurs, c’est les former et les informer afin qu’ils connaissent les risques et les mesures de prévention.
Exemple : Organiser un quart d’heure sécurité avant le début du chantier pour rappeler les consignes liées aux travaux en tranchée : stabilité des parois, port du casque, signalisation de la zone, procédures d’évacuation, etc.
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