Élaborer une « bibliothèque des tâches » pour optimiser l’organisation du chantier
Grâce à la « bibliothèque des tâches », les modes opératoires sont beaucoup mieux respectés. À travers un support informatique, les opérateurs ont accès à une base de données pour préparer aux mieux les tâches à venir sur le chantier. Il en résulte une organisation et une exécution plus rigoureuses, qui améliore la qualité de la production.
Date de mise à jour : 25 nov. 2021
Impact en prévention
Les modes opératoires sont décrits et suivis sur un support de référence. Ils peuvent ainsi être appliqués conformément aux prescriptions de l’encadrement. Ils intègrent la gestion des chutes de matériau et des déchets.
Constituer une base de données « Techniques et méthodes » pour un suivi des modes opératoires
Pour assurer la traçabilité et le suivi des modes opératoires, cette entreprise a élaboré une « bibliothèque des tâches » sur support informatique. Il s’agit d’une base de données « Technique et méthodes », structurée, utilisée pour les devis, les méthodes, les plannings, le PPSPS (Plan particulier de sécurité et de protection de la santé), les formations aux postes de travail, etc.
Même si l'action peut sembler liée exclusivement au processus de production, le fait de dresser une bibliothèque des tâches permet de systématiser la réflexion et la préparation du matériel en vue de l'exécution du chantier.
Il conviendra d’adapter la déclinaison du cas à chaque configuration d'entreprise et de rester prudent sur les résultats.
Une mauvaise application des modes opératoires
Il n’existait pas de document de référence décrivant les modes opératoires que l’entreprise souhaitait faire appliquer dans les situations de travail à des étapes données. Les modes opératoires étaient donc appliqués de manière incomplète ou n’étaient pas appliqués du tout, ce qui pouvait générer des situations à risque et des défauts de production.
Une « encyclopédie du gros œuvre »
L’encadrement de chantier dispose d’une véritable « encyclopédie du gros œuvre », adaptée à l’entreprise, allant du terrassement des fondations jusqu’à l’arase de l’acrotère. Cette référence permet de réaliser l’ouvrage conformément aux documents du bureau d’études techniques (BET) ; elle produit aussi des supports de communication à destination des opérateurs, sous forme de PPSPS ou de fiches de tâches.
Impact sur les risques
Impact qualité et RSE
Performance de cette solution
Rendement (gains / coûts)
Pour 1 euro investi, cette solution génère 5,14 euros de gain.
Retour sur investissement
L’investissement est amorti en un peu plus de quatre mois.
Bilan par salarié/an
Le gain par salarié s’élève à 689 euros par an.
Économie réalisée
L’économie globale est de 188 916 euros (gains - coûts).
Bilan économique
Durée envisagée : 2 ans
Effectif concerné : 137 personnes
Le bilan économique est très optimiste ; il faut donc bien adapter la déclinaison du cas à chaque configuration d'entreprise et rester prudent sur les résultats.
Les gains proviennent de la réduction du temps d’exécution, les modes opératoires actualisés permettant d’effectuer les tâches plus facilement.
D’après une estimation faite par les différents acteurs, des gains de temps sont réalisés sur les actions suivantes :
- rédaction de PPSPS par les conducteurs de travaux ;
- transferts d’informations réitérés vers les opérateurs ;
- lecture des informations par les opérateurs (- 25 % à tous les échelons hiérarchiques).
Les impacts quantitatifs n’ont pu être chiffrés mais sont estimés en temps gagné. Parmi eux, on peut citer :
- la réduction des incidents quotidiens survenant sur le terrain ;
- la suppression des arrêts de chantier, décidés en interne ou contraints, suite à des situations de danger grave et imminent ou à des dysfonctionnements pouvant entraîner des accidents ;
- moins d’hésitations, de recherches, de nouvelle conceptualisation ou de réécriture de méthodes déjà connues ;
- une application immédiate de la méthode la plus efficace ;
- la rédaction plus rapide de nouvelles tâches, grâce au support structuré existant, etc.
Coût
Conception |
41 180 € |
Production |
4 480 € |
Total Coûts | 45 660 € |
Gains
Production |
234 576 € |
Total Gains | 234 576 € |
Coût
Conception 41 180 € Temps de conception investi par IAC 22 868 € Coût de la réalisation de la base de données informatique en externe 12 000 € Temps de conception investis par ETAM 2 857 € Temps de conception investi par opérateur 1 810 € |
Production 4 480 € Temps de mise à jour par IAC 1 560 € Temps de mise à jour par ETAM 1 160 € Temps de mise à jour par opérateur 760 € Mise à jour BDD informatique en externe 1 000 € |
Total Coûts 45 660 € |
Gains
Production 234 576 € Gain de temps de transfert d'infos IAC vers ETAM 33 696 € Gain de temps de transfert d'infos ETAM vers opérateurs 73 080 € Gain de temps de transfert d'information opérateurs 123 120 € Temps de PPSPS 4 680 € |
Total Gains 234 576 € |