Garde-corps périphériques temporaires du gros œuvre : autres systèmes
Lors de travaux en hauteur, les garde-corps préviennent la chute de personnes et d'objets à partir de toitures, rives de planchers, trémies, escaliers, etc. Tour d'horizon des caractéristiques générales des garde-corps temporaires de classe A à fixation, à grille et autoportants utilisés sur les chantiers de gros œuvre.
Date de mise à jour : 2 sept. 2020
Lisses sur platines en tableau de baie.
Lisses métalliques pour baies montées sur des dispositifs supports
Ces dispositifs se positionnent principalement dans les baies dont la hauteur d’allège ou de seuil est insuffisante pour assurer la protection des opérateurs. Les dispositifs support de lisses sont fixés mécaniquement à l’ouvrage par des chevilles accompagnés de vis ou des vis à béton.
Systèmes de protection plaquée fixés aux planchers
Utilisés surtout lors des travaux de maçonnerie, ils positionnent la protection à proximité de la face externe du voile. Des montants remplacent alors les potelets classiques pour adapter le niveau des lisses ou des grilles à celui de la surface de travail. Un ancrage de platines support à la dalle en béton permet de fixer ces systèmes à l’ouvrage au moyen de chevilles accompagnées de vis ou de vis à béton.
Grilles juxtaposées.
Grilles coulissantes.
Systèmes à grilles pour protéger les ouvertures de grande hauteur
Pour protéger contre le risque de chute dans les cages d’ascenseur, les systèmes à grilles obturent la quasi-totalité de l’ouverture donnant sur le vide. Certains procédés bloquent le passage d’un corps humain en juxtaposant des modules de largeurs différentes. D’autres utilisent deux panneaux solidaires qui coulissent en largeur. Inconvénient : ils sont plus lourds.
Systèmes à grilles pour protéger les plans de travail en périphérie
Constitués de grilles préfabriquées en acier ou en polyéthylène, ces systèmes remplacent la protection classique en trois éléments (lisse haute, lisse intermédiaire et plinthe).
Systèmes autoportants
On recourt aux systèmes autoportants lorsqu’il est impossible d’installer un garde-corps fixé à la structure de l’ouvrage. Leur efficacité dépend de la masse et de l’adhérence des contrepoids sur lesquels on les pose. Impérativement constitués de matières solides, ces contrepoids s’arriment pour empêcher tout déplacement intempestif.
Pose du garde-corps monobloc extensible sur l'élément de plancher préfabriqué.
Garde-corps monoblocs extensibles
En général, on utilise ces équipements par jeux de deux pour poser en sécurité des prédalles ou des dalles alvéolaires. Ils sont utilisés sur chaque élément de plancher préfabriqué directement sur la remorque du camion de livraison ou sur l’aire de stockage.
Une attention devra être apportée au montage-démontage de l’équipement. A minima un dispositif de retenue sera utilisé pour cette opération.
- Garde-corps périphérique : ensemble de composants destinés à protéger les personnes contre les chutes vers un niveau inférieur et à retenir des matériaux. Un garde-corps périphérique comprend au moins une lisse haute et une lisse intermédiaire ainsi qu’une plinthe.
- Lisse haute : élément continu formant la partie supérieure du garde-corps périphérique.
- Lisse intermédiaire : élément continu disposé entre la lisse haute et la surface de travail.
- Protection intermédiaire : barrière de protection installée entre la lisse haute et la surface de travail, par exemple, sous forme d’une structure treillis ou d’un filet de sécurité.
- Plinthe : placée sur la surface de travail, cette planche est spécialement prévue pour empêcher la chute de matériaux, de personnes.
- Potelet : c’est le principal élément vertical du garde-corps périphérique, auquel sont fixées les lisses et les plinthes.
- Contrepoids : ce composant empêche le garde-corps périphérique de glisser ou de se renverser.
- Surface de travail : c’est là où l’ouvrier se tient, circule ou travaille.
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Réglementation
Les travaux temporaires en hauteur doivent être réalisés à partir d'un plan de travail conçu, installé ou équipé de manière à préserver la santé et la sécurité des travailleurs (article R4323-58 du Code du travail).
Afin de prévenir les risques de chute, les travaux en hauteur à partir d'un plan de travail imposent la mise en place de mesures de protection collective, soit par des garde-corps intégrés ou fixés de manière sûre, rigides et d'une résistance appropriée, soit par tout autre moyen assurant une sécurité équivalente (article R4323-59 du Code du travail).
Les garde-corps doivent être placés à une hauteur comprise entre un 1 m et 1,10 m et comporter au moins :
- une plinthe de butée de 10 à 15 cm, en fonction de la hauteur retenue pour les garde-corps ;
- une main courante ;
- une lisse intermédiaire à mi-hauteur.
Lorsque ces dispositifs ne peuvent pas être mis en place, des dispositifs de recueil souples sont alors installés et positionnés de manière à permettre d'éviter une chute de plus de trois mètres (article R4323-60 du Code du travail).
Enfin, lorsqu'aucune de ces mesures de protection collective n'est possible, la protection individuelle des travailleurs est assurée au moyen d'un système d'arrêt de chute respectant les conditions de l'article R4323-61 du Code du travail.
Références normatives complémentaires
- NF EN 13374+A1 – décembre 2018 : garde-corps périphériques temporaires – spécification du produit, méthode d’essai.
- NF EN 12811-2 – Août 2004 : équipements temporaires de chantiers – Partie 2, informations concernant les matériaux.