Les garde-corps temporaires en rive de pignon des toitures inclinées - Volet 2 : les dispositifs pour charpentes en bois
Installés en rive de pignon des toitures inclinées, les garde-corps temporaires de classe B définis dans la norme NF EN 13374+A1 constituent des protections collectives temporaires contre les chutes de hauteur. Panorama de ces dispositifs et de leurs systèmes d'ancrage adaptés à une structure d’accueil à base de charpentes en bois.
Date de mise à jour : 2 févr. 2023
Les protections collectives en rives de pignon des toitures inclinées
Pour assurer la protection des opérateurs contre les chutes de hauteur, en rive de pignon de toiture, privilégiez un échafaudage de pied ancré au pignon de toiture.
Dans ce cas, le fabricant de l’échafaudage :
- atteste de la capacité de son matériel à assumer cette fonction de protection de bas de pente ;
- indique la répartition et la résistance des ancrages de l’échafaudage à la façade.
Le garde-corps du dernier niveau de l’échafaudage comporte une protection intermédiaire de type grille rigide ou filet de sécurité.
Sinon, optez pour des garde-corps temporaires de classe B également conçus pour prévenir les risques de chutes de hauteur (NF EN 13374+A1),
Quel que soit le type de travaux (neufs, de réhabilitation ou d’interventions ultérieures sur ouvrage), il existe de nombreux dispositifs d’ancrage des garde-corps en rive de pignon.
Ancrages provisoires ou permanents, choisissez-les adaptés à la structure d’accueil, charpente en bois ou charpente légère à poutrelles en I (deux membrures en bois reliées par une âme mince en tôle ou en bois).
Quel que soit le type d’ancrages, l’inclinaison du garde-corps de pignon ne s’écartera pas de la verticale de plus de 15° vers l’extérieur ou l’intérieur.
Dispositifs d’ancrage pour les charpentes en bois
Les dispositifs existant sur le marché s’adaptent aux dimensions des divers éléments des charpentes en bois qui dépassent du mur pignon (pannes ou poutres débordantes).
Les supports de potelet sont constitués d’un système de serrage entourant, partiellement ou totalement, la pièce de bois support. Une barre d’appui contre le mur pignon peut être nécessaire pour éviter le pivotement du dispositif.
Certains supports à serrage nécessitent une fixation complémentaire (vis, pointes) ou sont munis de crampons afin d’éviter leur glissement sur l’élément de la charpente. Respectez les instructions du fabricant pour le montage et vérifiez l’efficacité du serrage.
Choix des garde-corps en rive de pignon et des dispositifs d’ancrage
L’évaluation des risques liés au montage de la protection collective temporaire et à son adéquation aux travaux à effectuer doit être réalisée pour choisir les types d’équipements en rive de pignon adaptés.
Vérifiez, soit par le calcul, soit par des essais, que la structure d’accueil à laquelle sera fixé le garde-corps en rive de pignon peut résister aux efforts statiques et dynamiques pour lesquels le système de protection est conçu (NF EN 13374+A1).
La vérification par le calcul n’est possible que si vous connaissez les caractéristiques mécaniques de la structure d’accueil.
Choisissez un dispositif d’ancrage du garde-corps de rive de pignon compatible et adapté, de par sa forme et ses dimensions, à la structure d’accueil à laquelle il sera fixé.
Respectez les préconisations du fabricant dans la notice d’instruction du produit pour :
- la distance entre les ancrages ;
- la distance entre les ancrages et les extrémités de leurs structures d’accueil ;
- les modalités de fixation des dispositifs d’ancrage à la structure d’accueil.
Optez pour des fourreaux, faisant partie des dispositifs fixés à la structure d’accueil, équipés d’un système de verrouillage (goupille, boulon, etc.) permettant une liaison mécanique avec les potelets de garde-corps qu’ils sont destinés à accueillir. En cas de forte sollicitation, les potelets ne sont alors pas en mesure de sortir du fourreau.
Proscrivez les solutions pour lesquelles les potelets sont directement insérés dans des trous percés dans la structure d’accueil.
Réglementation
Les travaux temporaires en hauteur doivent être réalisés à partir d'un plan de travail conçu, installé ou équipé de manière à préserver la santé et la sécurité des travailleurs (article R4323-58 du Code du travail).
Afin de prévenir les risques de chute, les travaux en hauteur à partir d'un plan de travail imposent la mise en place de mesures de protections collectives, soit par des garde-corps intégrés ou fixés de manière sûre, rigides et d'une résistance appropriée, soit par tout autre moyen assurant une sécurité équivalente (article R4323-59 du Code du travail).
Les garde-corps doivent être placés à une hauteur comprise entre 1 m et 1,10 m et comporter au moins :
a) une plinthe de butée de 10 à 15 cm, en fonction de la hauteur retenue pour les garde-corps ;
b) une main courante ;
c) une lisse intermédiaire à mi-hauteur.
Lorsque ces dispositifs ne peuvent pas être mis en place, des dispositifs de recueil souples sont alors installés et positionnés de manière à permettre d'éviter une chute de plus de 3 m (article R4323-60 du Code du travail).
Enfin, lorsqu'aucune de ces mesures de protection collective n'est possible, la protection individuelle des travailleurs est assurée au moyen d'un système d'arrêt de chute respectant les conditions de l'article R4323-61 du Code du travail.