Domaines d’utilisation

    Une plate-forme de travail se déplaçant sur mâts (PTDM) se compose d’une plate-forme s’élevant mécaniquement le long d’un ou deux mâts monté(s) sur un châssis (automoteur ou non).

    Elle est constituée d’un plancher protégé par un garde-corps, avec un portillon d’accès escamotable.

    Elle se déplace avec sa charge jusqu’à la position de travail souhaitée, suivant un axe soit vertical, soit incliné de 0 à 30° par rapport à la verticale.

    Cet équipement permet d’embarquer le personnel et des charges conséquentes sans fatigue et en sécurité, pour effectuer tous types de travaux temporaires en hauteur, y compris sur des surfaces importantes (murs maçonnés de grande hauteur, murs rideaux, rénovation lourde de façades...).

    Conditions d’utilisation

    • L’opérateur est déclaré apte médicalement après examen par le médecin du travail.
    • Le monteur doit avoir reçu une formation spécifique (théorique et pratique) pour le montage/démontage et la modification des PTDM.
    • L’employeur délivre une attestation de compétences à chaque monteur, une autorisation d’utilisation à chaque utilisateur.
    • Une information spécifique (théorique et pratique) est délivrée pour l’utilisation en sécurité des PTDM.
    • Les utilisateurs ont connaissance des lieux et des instructions à respecter sur le(s) site(s) d’utilisation. Ils ont pris connaissance de la notice d’instructions du fabricant ou de la notice d’utilisation simplifiée rédigée par le loueur.
    • Vérification obligatoire de mise ou remise en service lors de la mise en œuvre de la machine et rapport de vérification générale périodique tous les 6 mois.

    Contraintes d’installation

    • Prendre en compte les caractéristiques de l’ouvrage contre lequel la PTDM est positionnée. Possibilité d’ancrage des mâts de la PTDM à la façade.
    • Le montage/démontage est réalisé par du personnel qualifié ayant reçu une formation appropriée en conformité avec les instructions du fabricant.
    • Repérer et identifier les obstacles situés dans la zone d’implantation et d’évolution de la PTDM : lignes électriques, éléments de structure, tuyauteries, gaines, dénivellations et réservations dans le sol, regards, caniveaux, canalisations, etc.
    • La PTDM doit être accessible à la zone de travail (dimensions, pente, état et résistance du sol).
    • Le dimensionnement des plaques de répartition au sol, les caractéristiques des éléments de la PTDM, la répartition et la résistance des ancrages doivent être justifiés par des calculs spécifiques.

    Réaliser l’examen d’adéquation de l’équipement

    Avant de choisir une PTDM, l’encadrement du chantier doit s’assurer que cet équipement sera bien adapté à la nature des travaux à réaliser, aux contraintes de l’environnement de travail (étude de l’implantation, des appuis et des amarrages) et aux risques auxquels les salariés sont exposés.

    Cet examen d’adéquation de l’équipement est une obligation réglementaire.

    Avantages des plate-forme de travail se déplaçant sur mâts

    • Diversité des modèles : choix en adéquation avec les travaux à réaliser. Remettre au loueur un descriptif des exigences et des besoins résultant de l’examen d’adéquation.
    • Pour des travaux sur une grande surface, une PTDM remplace avantageusement un échafaudage de pied : réduction des risques de lombalgie et de troubles musculo-squelettiques dus au montage/démontage de l’échafaudage et à l’approvisionnement des matériaux.
    • Certains modèles sont équipés d’une potence orientable et d’un palan de manutention pour le montage/démontage des éléments de mât et l’approvisionnement des matériaux. Cela évite un appareil de levage extérieur. Le poids de la potence, du palan et sa charge nominale doivent être traités ensemble comme une partie de la charge nominale de la PTDM.
    • Surface de stockage et de travail de grandes dimensions. Possibilité de transporter des charges conséquentes (opérateurs+matériaux+matériel). Les disposer et les stabiliser sur la surface du plancher. Ne pas dépasser la charge maximale d’utilisation (CMU), cf. tableau de charges. La capacité de charge d’une PTDM est supérieure à celle des plates-formes suspendues à niveau variable.
    • Plate-forme modulaire. Possibilité d’adapter au mieux ses dimensions aux caractéristiques de l’ouvrage contre lequel elle est positionnée grâce aux modules standards et aux parties extensibles de la plate-forme à l’avant et sur les côtés (au maximum à 50 cm en dessous du niveau de la plate-forme principale).
    • Réglage fin de la plate-forme à la hauteur désirée pour un positionnement impeccable du poste de travail.
    • Hauteurs de travail considérables permettant des travaux sur façade de grande hauteur. Au niveau du châssis de base, des stabilisateurs permettent de maintenir la PTDM et d’accroître sa hauteur d’autonomie avant ancrage. Se reporter à la notice d’instructions du fabricant.
    • Accès à la plate-forme en partie basse par un escalier ou une échelle (solidaire du châssis ou de la plate-forme).
    • Système d’urgence permettant la descente contrôlée de la plate-forme en secours : moteur activé par une commande à action maintenue.

    Modèles spécifiques

    • PTDM sur roues tractables par un véhicule ou un engin : timon de remorquage pour l’accrochage du châssis sur roues.
    • PTDM manutentionnables à la grue par le mât : réaliser cette opération sous la responsabilité d’une personne qualifiée selon les conditions définies dans la notice d’instruction du fabricant : limite de charge du fardeau, type d’accessoire de levage, etc.
    • PTDM automotrices sur le lieu de travail : le jeu de roues motorisé permet de déplacer une plate-forme complète sans traction, ni levage, et sans aucun démontage (hormis les sections de mât). Se reporter à la notice d’instructions.

    Contraintes d’utilisation

    • À la livraison, vérifier l’adéquation de la machine et les documents obligatoires (notice d’instructions du fabricant ou notice d’utilisation simplifiée rédigée par le loueur, rapports de vérifications...). Ne pas utiliser la PTDM en l’absence de ces documents.
    • Au-delà de la hauteur d’autostabilité, ancrer les mâts à la paroi le long de laquelle se déplace la plate-forme en fonction de l’examen d’adéquation. Réaliser les ancrages selon la notice d’instructions et les tester si nécessaire.
    • Vitesse de vent limitée pendant le montage/démontage, l’utilisation et hors du service ; se reporter à la notice d’instructions.
    • Protéger la zone d’installation et d’utilisation de la PTDM (risque de chute d’objet et de heurt par un autre engin, d’écrasement d’un opérateur en partie basse). Baliser au sol la zone de travail surplombée par la plateforme. Positionner une signalétique de danger au niveau du châssis pour en interdire l’accès.
    • Ne pas utiliser la PTDM en l’absence de vérification de remise en service (par une personne compétente) ou d’autorisation d’utilisation (par l’employeur.) S’assurer de la levée des réserves éventuelles formulées par le vérificateur avant utilisation.
    • Ne pas dépasser la vitesse nominale maximale de montée/descente de 0,20 m/s, soit 12 mètres/minute (norme NF EN 1495+A2).
    • Ne pas dépasser la charge maximale d’utilisation (CMU) : matériaux + matériel + opérateurs embarqués sur la plateforme. La CMU figure sur la plaque de marquage du constructeur.
    • Respecter la force manuelle maximale admissible appliquée par les opérateurs sur la plate-forme : 20 kg pour les deux premiers opérateurs, 10 kg pour les opérateurs supplémentaires.
    • Respecter la force maximale admissible appliquée par les machines portatives à moteur : se reporter à la notice du fabricant.
    • Ne pas utiliser de PTDM à moteur thermique (rare) à l’intérieur des ouvrages insuffisamment ventilés : risque d’intoxication ou d’anoxie des opérateurs. Utiliser une PTDM électrique ; à défaut, mettre en place une ventilation forcée à l’intérieur de l’ouvrage et contrôler la qualité de l’air au moyen d’un détecteur de gaz (CO, CO2, O2).

    Obligations réglementaires

    Les utilisateurs doivent être titulaires d’une autorisation d’utilisation délivrée par l’employeur sur la base d’une évaluation effectuée par ce dernier.

    Vérification obligatoire de remise en service après le montage de l’appareil sur un ouvrage. Celle-ci comprend : un examen d’adéquation, un examen de montage de l’installation, un examen de l’état de conservation, des épreuves statiques et dynamiques et un essai de fonctionnement des dispositifs de sécurité.

    Vérification journalière comprenant un examen de l’état de conservation à la prise de poste et des essais de fonctionnement

    Vérification générale périodique (VGP) tous les six mois.

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