Santé BTP

    Le nombre total d’accidents du travail dans le BTP s’infléchit très légèrement, à -0,3% en 2019, selon les statistiques de la sinistralité du CTN B (industries du bâtiment et des travaux publics) présentés par la Cnam. Ce chiffre s’inscrit dans la tendance baissière observée depuis plusieurs années, à l’exception de 2018 où il était légèrement reparti à la hausse . La baisse de l’’indice de fréquence en 2019 est plus marquée à -3,7%. En revanche, le nombre de journées d’interruption de travail a augmenté de 3%.

    Mais c’est avant tout sur le plan des décès que la situation est préoccupante : leur nombre croît de 64,5% en 2019, soit 176 (pour un effectif total d’1,73 million de salariés, contre 1,67 million en 2018) contre 107 l’année d’avant, qui s’était caractérisée par un recul de 10,8% des accidents mortels.

    La répartition des causes d’accidents en 2019 est quasiment inchangée. Les manutentions manuelles arrivent toujours largement en tête, à hauteur de 48%. Viennent ensuite les chutes de hauteur (16%), l’outillage à main (15%) et les chutes de plain-pied (14%).

    À noter que le BTP compte près de la moitié des AT graves dont sont victimes les intérimaires dans leur ensemble.

    Les accidents de trajet en hausse

    En recrudescence depuis 2017, après dix ans de baisse continue, les accidents de trajet sont à nouveau en progression cette année, même si cette tendance décélère un peu, à +3,9% contre un peu plus de 5% en 2018. L’indice de fréquence est quant à lui quasi-stable, à 3, tandis que les journées d’incapacité temporaire (IT) liées à un accident de trajet sont en hausse de 2,7%. Surtout, la létalité de ce type d’accident se révèle en très forte hausse, à +69,6%, soit 39 événements mortels, bien au-delà d’une fourchette comprise entre 25 et 30 chaque année depuis cinq ans. La première cause d’accident, dans 7 cas sur 10, demeure la perte de contrôle du moyen de transport.

    Après deux années de regain, 2019 marque le retour à une décrue des maladies professionnelles, à -3%. Le nombre de décès associés recule également, à -3,5%, alors que les journées d’IT accusent un rebond de 5,9%. Les troubles musculo-squelettiques restent à l’origine de 86,3% des maladies professionnelles en 2019, un chiffre en recul de 3,7% cependant. En cause dans 7,8% des maladies professionnelles, l’amiante voit sa part continuer à progresser, de 8,1%, tandis que les surdités, qui représentent un peu moins de 2% des maladies professionnelles, régressent de 3,7%. En quatrième position (0,7%), ce sont les affections liées à l’inhalation de poussières, silice, cristalline, graphite ou houille qui connaissent l’essor le plus important à + 40,5%.

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