La sixième édition de l’Observatoire des formations à la prévention des entreprises artisanales du BTP vient de dévoiler ses chiffres pour l’année 2017. Les résultats révèlent que, malgré un contexte global de baisse de la formation continue (-2 %), la prévention reste le premier domaine des formations suivies avec 68 440 actifs formés en 2017, soit 50% des formations suivies, contre 49 % en 2016. Ces dernières ont majoritairement été suivies par les couvreurs-plombiers-chauffagistes, les électriciens et les métiers des travaux publics.

    Parmi ces formations liées à la prévention, celles concernant l’électricité ont connu la plus forte progression : 39 % par rapport à 2016, soit 15 613 formations suivies en 2017. L’Observatoire explique cette hausse « par l’entrée en vigueur de la réglementation DT-DICT au 1er janvier 2018, avec l’obligation pour les personnes travaillant à proximité des réseaux d’être formées et de détenir une autorisation d’intervention à proximité des réseaux (AIPR) ». Ces formations se placent à la deuxième place (23%), après les formations à la conduite d’engins (25 %). Les autres formations obligatoires à la sécurité accusent en revanche une baisse en 2017 : -13 % pour les formations amiante, -6 % pour les formations liées au travail en hauteur, -3 % pour les formations à la conduite d’engins ou encore -2 % pour les formations au secourisme.

    Les formations les plus suivies (en pourcentage d’actifs formés)

    1. Formations à la prévention : 50 %
    2. Formations techniques : 36 %
    3. Formations à la gestion : 14 %

    Par ailleurs, un déséquilibre persiste entre les thématiques des formations sécurité suivies et les causes d’accidents du travail/maladies professionnelles. Ainsi, les formations liées aux contraintes physiques représentent seulement 1% des formations suivies, alors que les TMS constituent toujours la première cause de maladies professionnelles pour l’ensemble des métiers du BTP.

    Des disparités importantes entre les chefs d’entreprise et leurs salariés

    Comme les années précédentes, les chefs d’entreprise artisanale du BTP suivent davantage les formations techniques (73 %) que les formations à la prévention (18 %), contrairement aux salariés (28 % technique et 58 % prévention). « Un écart qui ne reflète pas l’exposition des chefs d’entreprise aux mêmes risques professionnels que leurs salariés sur chantier », note l’Observatoire. De même, tout comme en 2016, l’étude montre que 98 % des stagiaires formés à la prévention sont des hommes.

    Les femmes, qui représentent pourtant 8% des actifs du BTP, sont sous-représentées dans les formations à la prévention (2 %) et ce malgré une féminisation progressive des métiers.

    Enfin, les stagiaires âgés de 20 à 40 ans restent les plus impliqués dans les formations à la prévention (60 %). A l’inverse la tranche d’âge « 51 ans et plus » présente un écart négatif important par rapport à sa valeur de référence (15 % seulement de présence aux formations alors qu’ils représentent 29 % des actifs du BTP).

    Une offre de formation à adapter aux besoins des entreprises

    Les résultats de l’Observatoire définissent plusieurs pistes pour améliorer le suivi et l’impact des formations. Celles-ci se traduisent par plusieurs actions :

    • encourager les chefs d’entreprise et les conjoints non-salariés à suivre les formations en présentant la prévention comme un levier de performance ;
    • développer les formations numériques et les supports digitaux pour s’adapter au rythme des entreprises ;
    • intégrer de nouvelles méthodes d’animation aux modules de formations comme la réalité virtuelle et la réalité augmentée.

    Pour rappel, l’Observatoire national des formations à la prévention est réalisé par la Capeb, la Chambre nationale de l'artisanat, des travaux publics et paysagistes (CNATP), l’Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au travail (Iris-ST) et l’OPPBTP.

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