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Dossier - Témoignage d'entreprise

La méthode de la SNIE pour sécuriser l'intégration des intérimaires

De l'accueil sur le chantier à la présélection des agences de travail temporaire, la SNIE cherche à déployer une politique proactive pour intégrer et sécuriser les intérimaires.

Dernière mise à jour le : 25/07/2025

La méthode de la SNIE pour sécuriser l'intégration des intérimaires

Entreprise de taille intermédiaire de cinq cents personnes, spécialisée dans les travaux d’installation électrique (courants forts et faibles), la SNIE, implantée en Seine-et-Marne, est engagée de longue date en matière de prévention. Elle réalise ainsi quatre-vingts à cent visites prévention annuelles de chantiers, sur deux cents en cours d’exécution. Jusqu’à la crise sanitaire, la SNIE avait peu recours à l’intérim et à la sous-traitance. Sa diversification géographique et sectorielle, combinée à la conjoncture du bâtiment et aux difficultés de recrutement l’incitent, aujourd'hui, à davantage faire appel au travail temporaire. Avec méthode et précautions. « Nous veillons à confier aux intérimaires des tâches variées et polyvalentes et de différents niveaux de qualification », décrit Alexandre Chauveau, responsable du service prévention de la SNIE. Pas question de les lâcher dans la nature sans leur adjoindre un compagnon aguerri, à qui ils apportent de l’aide.

Un accueil sur le chantier

Les personnes intérimaires font aussi l’objet d’un accueil. À leur arrivée le premier jour, le chantier leur est présenté, ainsi que l’équipe, la base vie, le poste de travail, les horaires, les personnes à joindre en cas de problème… Un livret d’accueil est envoyé aux agences avant la mission, puis remis à l’intérimaire. La personne en charge de l’accueil explique les enjeux de sécurité et présente ses interlocuteurs (Inspection du travail, Cramif, OPPBTP).

Des agences d’intérim présélectionnées

Au-delà de l’accueil, c’est aussi par les process que se déploie la politique de sécurité de l’entreprise. « Quand il y a un besoin, le technicien ne contacte pas directement l’agence d’intérim, mais passe commande auprès des RH ou de la direction travaux », explique Alexandre Chauveau. L’entreprise ne travaille qu’avec des enseignes d’intérim présélectionnées, connaissant les métiers, les attentes et les prérequis en matière de sécurité de la SNIE. « Nous travaillons en partenariat et en confiance. Ce travail commun dans la durée nous permet de trouver des profils dans nos zones d’intervention », ajoute-t-il. Mais en cas d’urgence, la SNIE préfère mobiliser ses propres équipes internes déjà formées. L’accueil des intérimaires nécessite en effet du temps et de la vigilance pour s’assurer qu’ils ont bien intégré les règles d’or de la sécurité. « On a déjà vu des intérimaires arriver en jogging sur le chantier. Il faut être là pour les guider. »

Vidéos de découverte du chantier

Prochaine étape : améliorer le triangle de l’intérim par des vidéos d’accueil chantier (en complément du livret actuel). Elles seraient envoyées à l’agence d’intérim à l’attention des intérimaires afin de faciliter leur appropriation des lieux avant l’accueil sur site. « Nous travaillons sur une politique d’accueil, d’écoute et de suivi sur le chantier des intérimaires. Nous n’en sommes qu’aux prémices. »

Nous veillons à confier aux intérimaires des tâches variées et polyvalentes et de différents niveaux de qualification.

Alexandre Chauveau, responsabledu service prévention de la SNIE.

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