La réalité virtuelle, une entrée sur les chantiers
Pour préparer les nouveaux personnels aux situations de travail, l’entreprise Lingenheld a choisi une approche interactive et ludique.
Date de mise à jour : 29 nov. 2024 - Auteur : Paul Falzon
©Lingenheld/Virtual Création
Vous pénétrez pour la première fois sur un chantier : êtes-vous bien équipé de tous vos EPI ? Avez-vous prêté attention à cet engin de chantier qui vient d’engager une marche arrière ? Ces situations, la plupart des personnes embauchées par le groupe Lingenheld les expérimentent via le dispositif de réalité virtuelle intégré depuis 2020 au temps d’accueil. Un casque, deux manettes : si la simulation est ludique, elle constitue un bon test des aptitudes du nouveau collaborateur. « Pour les jeunes qui n’ont pas l’expérience du chantier, l’immersion est impressionnante : ils réalisent à quel point il leur faudra être attentifs à leur environnement. Et pour les intérimaires, l’exercice est l’occasion de rappeler les règles élémentaires de sécurité, comme le port systématique des EPI », souligne Laurence Bohn, responsable QSE de la branche Travaux publics du groupe.
Une approche pédagogique
Tout au long de la simulation, le nouvel arrivant n’est pas laissé seul : son responsable QSE est présent pour le guider et, le cas échéant, le conseiller. En fin de session, un temps d’évaluation et d’échange permet de revenir sur les erreurs commises et de détailler les moyens de prévention mis en œuvre. « L’approche reste résolument pédagogique : l’objectif est que le salarié reparte avec les bons réflexes avant d’attaquer le chantier », pointe Laurence Bohn. Conçus avec la société Virtual Creation, les scénarios sont au nombre d’une vingtaine. Des modules supplémentaires seront proposés ces prochains mois, ainsi qu’une nouvelle génération de casques, qui permettra d’utiliser la réalité virtuelle plus seulement au siège mais également sur les bases vie des chantiers. « Au démarrage du dispositif, nous avons ciblé les nouveaux salariés les plus exposés aux risques comme les jeunes, les apprentis, les intérimaires, indique Laurence Bohn. À terme, nous pensons utiliser la réalité virtuelle pour former l’ensemble de nos collaborateurs, y compris les personnels de bureaux, avec des scénarios adaptés à chaque métier ».
Pour les jeunes qui n’ont pas l’expérience du chantier, l’immersion est impressionnante.