296 Dossier Fortes chaleurs dessin UV

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« À partir de 30 °C, le risque de coup de chaleur peut exister en cas d’exposition prolongée dans un contexte d’activité physique », Christian Morel, médecin du travail à Pôle Santé Travail Métropole Nord, met en lumière les effets de la canicule sur la santé des travailleurs du BTP : augmentation de la température corporelle, maux de tête, crampes musculaires, fatigue intense et signes de déshydratation, pouvant aller jusqu’au malaise. Par ailleurs, le risque d’exposition aux rayonnements UV doit également être rappelé : c’est le fameux coup de soleil, plus local dans sa manifestation, pouvant entraîner des réactions cutanées graves. Face à ces dangers, le médecin du travail rappelle que le travail physique en ambiance chaude exposant aux UV a des impacts cardiovasculaires et endocriniens, et que les effets de nombreux médicaments courants peuvent s'en trouver modifiés. Le Dr Morel souligne l’importance d’une sensibilisation accrue, tant pour les petites entreprises que pour les grandes. Les employeurs doivent imposer des mesures de prévention : « Hydratation et pauses sont essentielles. Chaque salarié doit pouvoir consommer au moins trois litres d’eau par jour », préconise-t-il. Les horaires de travail doivent également être adaptés : commencer plus tôt et éviter les heures les plus chaudes, même si on ne peut pas exiger la même productivité des équipes sur le chantier dans ces conditions de travail, même adaptées. Enfin, « l’employeur a l’obligation de garantir un environnement de travail sécurisé, rappelle le Dr Morel, donc une base vie ventilée et rafraîchie n’est pas une option. De plus, il est nécessaire d’avoir un emplacement pour accueillir tout opérateur qui ne se sentirait pas bien. »

Un devoir d’information

Enfin, l’exposition aux UV porte en elle le risque à long terme de l’apparition de cancers de la peau. Le Dr Morel insiste sur le devoir d’information des employeurs et rappelle l’article L4121-1 du Code du travail, selon lequel l'employeur doit garantir la sauvegarde de l'intégrité physique et mentale des travailleurs. Les cancers cutanés dus à un manque de protection ne doivent pas être sous-estimés, notamment en cas de contact professionnel possible avec des substances chimiques pouvant accroître le risque de toxicité. 

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