« Tous nos chantiers sont équipés de toilettes mobiles »
Organisée en Scop (Société coopérative et participative), l'entreprise Macoretz place l’hygiène et le bien-être au travail au cœur de son projet.
Dernière mise à jour le : 25/09/2025
Goulven Connan

Fondée en 1986 à Saint-Père-en-Retz (Loire-Atlantique), Macoretz regroupe aujourd’hui 155 collaborateurs, dont 70 sociétaires. Spécialisée en construction de maisons, rénovation énergétique, habitat collectif et aménagement intérieur, elle se distingue par son engagement social, écologique et coopératif. « Comme l’entreprise est la propriété de ses salariés, les conditions de travail et le bien-être au travail sont au centre du projet, explique Xavier Lebot, P-DG de Macoretz, qui mène en moyenne quatre-vingts à cent chantiers simultanément. Depuis 2010, tous nos chantiers sont équipés de toilettes mobiles avec un point d’eau via un système de rotation de nos propres cabines WC qui suivent les chantiers. » Un salarié a la charge de l’acheminement de ces cabines, avec un camion équipé d’une grue et d’un système de vidange des WC. L’ensemble est nettoyé très régulièrement. Sur les chantiers collectifs, l’entreprise partage ses installations avec ses cotraitants et met en avant son approche des conditions de travail. « Nous avons parfois été accompagnés par la Carsat pour la mise en place de lots 1 (prévention, santé et hygiène) avec une mutualisation des moyens qui permet de progresser collectivement. »
Améliorer les conditions de travail
Macoretz propose à ses compagnons le repas au restaurant tous les midis : un moment qui marque une vraie pause, offre un accès à des toilettes, un endroit pour se réchauffer l’hiver ou s’abriter de la chaleur en été. L’organisation, aussi, va dans le sens de meilleures conditions de travail. Macoretz ne prend pas de chantier à plus d’une heure de route. Ainsi, les compagnons passent chaque matin et chaque soir à l’entreprise où ils ont des casiers et des douches à disposition. Depuis deux ans, l’entreprise n’est pas épargnée par les difficultés dans le bâtiment, avec une activité divisée par 2,5. Elle continue malgré tout de valoriser l’hygiène et les conditions de travail. « Cette volonté est indissociable de l’entreprise et le bien-être au travail est un des facteurs de l’attractivité. Nous avons quatre femmes en production et participons à la féminisation du métier, à travers notamment la démarche Batimix*. Si l’on souhaite attirer davantage de femmes dans le bâtiment, cela ne peut que se faire avec de meilleures conditions de travail et d’hygiène sur les chantiers », martèle Xavier Lebot.
*Batimix est une association qui œuvre pour la mixité femmes-hommes dans le secteur du bâtiment en Loire-Atlantique.
« Un coût faible au regard des bénéfices »
Dans un contexte économique difficile, le budget consacré à l’amélioration des conditions d’hygiène ne devient-il pas un frein ? « Nos installations nous coûtent environ 450 à 500 euros par chantier soit 50 000,00 euros par an pour une centaine de chantiers, résume Xavier Lebot. Si l’on ramène cela à la journée de travail, c’est très peu au regard des bénéfices qu’en tirent les compagnons et l’entreprise ». Sur la qualité de vie au sein de l’entreprise et aussi, indéniablement, sur sa performance.