Traquer les poussières de bois pour mieux les valoriser en atelier comme sur les chantiers

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    À Coutances (Manche), au cœur d’un domaine du XIVe siècle, les Ateliers Aubert-Labansat et leurs 2 300 m² impressionnent. Spécialisée dans la restauration de monuments historiques, l’entreprise développe son expertise en menuiserie et charpente en prenant des mesures concrètes de prévention pour ses cinquante employés.

    1. Un atelier HQE au meilleur niveau de sécurité.

    Les équipements d’aspiration des machines fixes ont été intégrés au dispositif dès la construction du nouveau site haute qualité environnementale (HQE) en 2006. « Chacune de nos vingt machines outils est équipée d’un système d’aspiration à la source », précise Julien Montier, directeur général de l’entreprise. Dégauchisseuse, raboteuse, toupie, scie ruban ou scie à format… Toutes sont reliées à l’aspiration centralisée. C’est le cas aussi pour la centaine de machines électroportatives, qui peuvent se brancher à des bras articulés reliés à un système d’aspiration parallèle en atelier ou aux aspirateurs en chantier.

    2. Maintenance annuelle et entretien quotidien pour une aspiration efficace.

    Une visite annuelle de maintenance pour les systèmes d’aspiration des ateliers est organisée ainsi qu'un entretien quotidien, « au besoin, lorsqu’une panne est constatée. » En 2020, les Ateliers Aubert-Labansat ont dû changer des pales ainsi qu’un moteur central, ce qui a augmenté le coût de l’entretien des systèmes.

    3. Pas de formation spécifique aux risques liés à la poussière de bois.

    Le risque cancérigène des poussières de bois est bien connu. « Tous les apprentis le voient en cours, cela fait plus de vingt ans que l’on est bien au fait ! », souligne Julien Montier. Les opérateurs sont également sensibilisés lors des visites à la médecine du travail.

    4. Le captage de poussières de bois, plus difficile sur les chantiers.

    « En atelier la prévention est simple à mettre en œuvre car les machines et les postes de travail sont en place. En revanche sur chantier ce n’est pas du tout la même captation de poussière, même si on branche autant que possible aux aspirateurs », reconnaît le directeur général. Le principal frein est la configuration des outils. « Sur une scie circulaire on a de quoi brancher, mais on ne capte pas tout: la coupe est en dessous et l’aspiration au-dessus. » Ce sont les équipements de protection individuelle qui prennent alors le relais, avec le port de masque FFP3. 

    Lier prévention et environnement

    Les bâtiments (atelier et bureaux) sont chauffés grâce à la valorisation des déchets d’usinage de bois de l’atelier, dont les poussières. Leur aspiration via un système centralisé mène à un silo de stockage des copeaux de 160 m3, relié à une chaudière à bois. Celle-ci couvre 100 % des besoins annuels. Un moyen économique et écologique de valoriser les déchets du bois et limiter leur impact sur l’environnement.

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