En résumé
    • Une capacité à traiter les marchés de TP dans leur globalité.
    • Une politique de renouvellement du matériel toutes options.
    • Article paru dans PréventionBTP n°264 (Juillet-Août 2022)-p. 22.

    Photo : 264 Entreprise Stradest ouverture

    Crédit photo : Frédéric Vielcanet

    264 Entreprise Stradest ouverture

    Michel Rodé, actionnaire majoritaire de la holding, et Ludovic Sabattini, directeur général, ont commencé à écrire l'histoire de Stradest en 2001. Les deux hommes avaient travaillé ensemble dans un grand groupe de travaux routiers. L'entreprise est implantée à Hauconcourt, au nord de Metz, en plein cœur du sillon mosellan. « C'est le point névralgique de la Lorraine et le carrefour de régions industrielles, comme la Sarre et le Benelux », souligne Ludovic Sabattini. Stradest réalise 80 % de ses chantiers dans ce secteur très porteur, dans un rayon de 50 km. « C'est la zone la plus peuplée et elle est donc propice aux travaux publics », explique Michel Rodé. La structure travaille à 60 % pour les collectivités et bailleurs sociaux sur appels d'offres et à 40 % pour le marché privé – aménageurs, industriels, supermarchés, particuliers.


    80 salariés dont 15 chauffeurs poids lourds

    Le siège social, situé en zone industrielle, s'étend sur 1,5 hectare. Il regroupe les bureaux, un atelier, mais aussi tout le matériel de TP de l'entreprise ainsi qu'une aire de stockage de matériaux. Quelque 150 machines (allant de la petite pilonneuse à la gigantesque aspiratrice excavatrice) partent chaque matin et retrouvent chaque soir leur emplacement au siège social ! Un ballet bien orchestré, qui s'appuie sur les compétences de 80 salariés, dont 15 chauffeurs poids lourds, et de Simon Tobaldin, responsable du parc et de la maintenance. Un atelier de réparation mécanique a été créé en 2021. Sept équipes dédiées aux travaux de VRD et trois équipes aux travaux d'enrobés partent du dépôt chaque matin pour enchaîner leurs missions. Les équipes spécialisées dans l'application des enrobés s'en vont avec deux camping-cars aménagés en base vie. « Nos compagnons changent de chantier deux fois par jour, d'où la nécessité de mettre à leur disposition des camping-cars équipés pour le confort et l'hygiène », indique Ludovic Sabattini.


    Des activités de TP intégrant le recyclage des matériaux
    Le parc de matériels n'a cessé de s'agrandir au fil des années. Il a suivi l'évolution des activités de l'entreprise, qui a créé différentes entités pour chacune d'elles : Stradest, pour les TP – voirie, réseaux, construction ou réparation de chaussées, concassage et recyclage de matériaux –, des matériaux concassés et réutilisés dans les couches de chaussée ; A-Tech, pour l'application d'enrobés intégrant des prestations de location/sous-traitance, et SN Hergott, pour l'exploitation d'une gravière. À noter une autre entité, Hauconcourt enrobés, une centrale d'enrobés créée avec deux associés : Colas et Karp-Kneip Participations, l'associé luxembourgeois de départ de Stradest.


    Recrutement d'un animateur HSE
    Pour accompagner ce développement, l'entreprise a très vite appliqué les méthodes de gestion d'une PME investie dans la prévention. Elle a noué des liens avec l'ingénieur prévention de l'OPPBTP et a suivi les formations et autres actions proposées. Afin d'améliorer le confort de travail de ses salariés – limiter les manutentions des charges ou les vibrations, réduire les poussières de silice –, l'entreprise a toujours investi dans du matériel neuf comprenant toutes les options. « On ne rechigne jamais sur le confort et la sécurité », insiste Ludovic Sabattini. Enfin, Stradest a recruté un animateur HSE à temps plein, Thomas Barbary. Après avoir réalisé son master en alternance chez Stradest, Thomas a été embauché en CDI en septembre 2021.


    Deux visites de chantier inopinées chaque semaine
    Aujourd'hui, les missions du jeune animateur HSE sont variées et étendues : accueil du personnel et des intérimaires, vérifications des procédures en matière de conduite des engins et des poids lourds mais aussi des règles relatives aux travaux à proximité des réseaux. S'il joue « un rôle de gendarme », notamment lors des deux visites inopinées chaque semaine sur les chantiers en cours, le responsable HSE affirme intervenir toujours avec pédagogie. « Notre objectif est de faire comprendre aux chefs de chantier et à leur équipe, l'intérêt d'agir en prévention pour gagner en sécurité et confort mais aussi en temps de travail, et donc en productivité », conclut Ludovic Sabattini. Fabienne Leroy

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    L’une des deux aspiratrices excavatrices acquises par Stradest garantit la réalisation des travaux près des réseaux souterrains de manière sécurisée et productive.

    264 Entreprise Stradest reportage 2

    Le porte-char est équipé de rampes de chargement antidérapantes par fers carrés soudés, d’un plancher avec rails antiripage ainsi que de nombreux anneaux d’arrimage latéraux, ce qui assure le bon maintien des engins à chenilles.

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    Près de la centrale à enrobés, le bâchage électrique des bennes est une source de gain de temps et de confort pour le chauffeur qui contrôle les opérations sur l’une des deux passerelles surélevées.

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    Pose des panneaux coulissants de blindage pour réaliser un bassin de rétention dans le cadre des travaux d’assainissement sur un chantier de 17 parcelles (pour maisons individuelles)

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    Thomas Barbary, animateur HSE et Simon Tobaldin, responsable du parc et de la maintenance, veillent à la sécurité des hommes via la performance du parc de matériels.

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    Sur le site de recyclage de matériaux de Stradest, le concasseur, renouvelé en 2021, puis le crible, transforment les matières brutes du chantier en matière noble (sous-enrobés) dans une logique d’économie circulaire.

    Bilan de performance

    Les investissements du parc machines représentent entre 1 et 2 millions d'euros annuels. L'entreprise coche systématiquement les cases « toutes options » lors du renouvellement du matériel. Elle a installé un atelier de réparation afin d'optimiser la maintenance de ses machines. D'où un gain de productivité grâce au temps gagné sur les réparations, auparavant assurées par le concessionnaire. Cette politique contribue à renforcer son image d'entreprise sérieuse et engagée auprès de ses clients.

    Focus

    Un parc de cent cinquante machines toutes options

    L'investissement en matériel fait l'objet d'une attention particulière, avec un accent porté sur l'automatisation des tâches et la sécurité.

    Stradest n’a cessé d’investir dans du matériel neuf et performant pour gagner en productivité mais aussi améliorer la sécurité et le confort de travail de ses salariés. Un atelier de réparation permet d’optimiser la maintenance des engins. Le point avec Ludovic Sabattini, son directeur général.


    Quels matériels et engins trouve-t-on sur votre parc?
    Le parc complet de Stradest compte cent cinquante machines. Il regroupe cinquante-cinq engins de TP, soixante véhicules légers et utilitaires, des camions et camions-porte-engins. Nos engins se répartissent en dix-huit pelles (sur pneus et sur chenilles), quatorze compacteurs, quinze chargeuses sur pneus, six mini-pelles, un concasseur, trois cribles, une niveleuse. S'y ajoutent les indispensables bulldozers, raboteuse, finisseurs, ainsi que deux camions excavateurs-aspirateurs et deux bi-répandeurs.


    Quelle est votre politique de renouvellement et de maintenance de votre matériel?
    Nous remplaçons ou augmentons la capacité du matériel chaque année. L'entreprise y consacre un budget annuel de 1 à 2 millions d'euros, ce qui correspond à l'achat de cinq à dix machines neuves. Nous avons créé un atelier de réparation mécanique et de maintenance afin d'optimiser l'entretien de nos outils de travail. Nous faisons le suivi du matériel, en notant les incidents rencontrés (avec rapport écrit et photos) et les heures travaillées, pour effectuer les révisions. Nous optimisons donc le matériel, mais aussi le travail sur nos chantiers.


    Quels sont vos critères lors du renouvellement du matériel?
    Nous choisissons les engins les moins énergivores et polluants qui offrent le plus de confort. En matière de sécurité, nous cochons toutes les options, avec caméras de recul, avertisseurs et feux de travail à l'arrière du camion. Nous avons ainsi acquis un finisseur avec système d'aspiration des fumées de bitume pour protéger les salariés ou encore deux camions aspirateurs-excavateurs pour les travaux près des réseaux. Ils sont équipés d'un détecteur de gaz intégré, qui coupe le moteur de l'engin, en cas d'alerte.

    En matière de sécurité, nous cochons toutes les options, avec caméras de recul, avertisseurs…

    Ludovic Sabattini, directeur général de Stradest

    Ludovic Sabattini, 55 ans, a participé à la création de Stradest en 2001. Ingénieur de formation, il a auparavant travaillé en tant que conducteur de travaux chez Jean Lefebvre. Aujourd'hui, son objectif est de poursuivre le développement de la PME en pariant sur l’apprentissage : «Un conducteur d’engin sur deux est issu de l’apprentissage, notre objectif est de les former pour qu’ils intègrent l’esprit d’entreprise et se développent avec nous.»

    Photo : 264 Entreprise Stradest homme clé

    Crédit photo : DR

    La méthodologie appliquée
    Stradest s'est spécialisée dans les travaux publics (VRD initialement), et a choisi de traiter ses marchés dans leur globalité en offrant des prestations complémentaires, avec la création d'un poste d'enrobage ou encore d'un centre de tri visant le zéro déchet pour l'entreprise.La PME investit 1 à 2 millions d'euros annuels dans son parc de matériels, en privilégiant confort, sécurité et mécanisation des tâches. Objectif : gagner en productivité et se développer sur de nouveaux marchés (location d'engins). Pour optimiser sa maintenance, elle a créé un atelier de réparation mécanique sur son site en 2021.Le recours à l'apprentissage fait partie de l'ADN de Stradest : un conducteur d'engin sur deux est issu de l'alternance, tout comme les encadrants de chantier (master en alternance) afin d'intégrer plus rapidement l'esprit de l'entreprise.

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