Actu étude métier électriciens 2023

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    Pose de chemins de câbles, d’équipements terminaux et de tirage de câbles au plafond... Autant de tâches qui peuvent conduire les électriciens à être victimes de chutes de hauteur ou à développer des TMS (lire l'encadré ci-dessous). Afin de progresser en prévention sur ces sujets, les premiers résultats d’une étude métier portant sur les conditions de travail des électriciens viennent d’être publiés sur notre site. Ce document est le fruit d’un travail commun entre l’OPPBTP et ses partenaires : les Métiers de l’électricité de la Capeb, la Fédération française des intégrateurs électriciens (FFIE), la fédération Scop BTP et le Serce.

    Exosquelettes, accès en hauteur, coordination des corps d'état...

    Réalisée selon la méthode d’analyse et d’évaluation des conditions de travail (Maect) développée par l’OPPBTP, cette étude se fonde sur des observations en situation réelle menées en collaboration avec les services de prévention et de santé au travail, l’Amebat, l’ACMS, le PST Pyrénées Orientales.

    Plusieurs pistes d’action sont dégagées afin d’améliorer les conditions de travail des électriciens :

    • L’organisation générale des chantiers, les mesures de prévention et la coordination des différents corps d’état sur le chantier ;
    • Les critères de choix et d’adéquation des moyens d’accès en hauteur (PIRL, gazelle, échafaudage mobile, escabeau…) ;
    • L’identification des dispositifs d’assistance physique (de type exosquelettes) pour faciliter le maintien des bras au-dessus des épaules des électriciens en l’absence d’autres solutions ;
    • La définition de critères de choix pour les matériels et matériaux, prenant en compte les valeurs ou seuils limites d’exposition lorsqu’ils existent ;
    • L’utilisation systématique de systèmes d’aspiration à la source intégrés à l’outillage électroportatif pour les phases de percement ou de découpe ;
    • Le rappel de l’importance de l’utilisation et de la formation aux équipements de protection individuelle (EPI).

    Une instance d’amélioration des conditions de travail (IACT), constituée de représentants des organisations professionnelles et d’entreprises, aura en charge l’analyse des données, la définition des pistes d’amélioration et leur priorisation pour définir des actions d’amélioration des conditions de travail des compagnons. Sans préjuger de la suite donnée par l’IACT, les phases de travaux en hauteur, l’exposition aux poussières ou le risque de TMS sont des pistes qui sont évoquées.

    Electriciens : quels risques rencontrés sur les chantiers ?

    Le métier d’électricien représente 12 % des entreprises du BTP (source : Observatoire du BTP 2020). Les 87 000 entreprises du secteur, majoritairement des TPE de moins de 10 salariés, prennent principalement en charge les lots techniques du bâtiment ainsi que les réseaux d’énergie et de télécom. Quelle que soit l’étendue de leur chantier, ces professionnels sont amenés à réaliser des tâches qui impliquent l’approvisionnement au poste de travail de matériels lourds ou encombrants. Des phases de travail en hauteur nécessitent par ailleurs l’utilisation et le déplacement fréquent de moyens d’accès en hauteur. Ces particularités contribuent à l'exposition des électriciens au risque de développer des troubles musculo-squelettiques (TMS). Enfin, comme pour tous les métiers du second œuvre, la coactivité est une situation courante, pouvant impacter l’activité ou la sécurité des électriciens.

    Méthodologie de l’étude métier

    Cette étude métier a été réalisée par une équipe pluridisciplinaire composée de médecins du travail, d'ergonomes et de préventeurs, selon la méthode d’analyse et d’évaluation des conditions de travail (Maect).

    Afin d’examiner une situation représentative du métier, l’observation portait spécifiquement sur des activités de tirage de câble, de pose de gaines ou de chemins de câbles et de pose et raccordement d’équipements terminaux, toujours au plafond. Ces situations ont été choisies avec les organisations professionnelles pour leur caractère récurrent et les contraintes physiques qu’elles sont réputées entraîner sur les opérateurs, en particulier dans le registre des TMS.

    Trois entreprises volontaires ont permis l’observation de binômes d’électriciens pendant deux jours consécutifs :

    • Un chantier de réaménagement d’un plateau de bureaux ;
    • Un chantier de rénovation complète d’un bâtiment tertiaire ;
    • Un chantier de construction d’un entrepôt frigorifique avec bureaux.

    Au terme de la phase d’observation, l’étude a été menée sur vingt et un facteurs, préalablement définis par la méthode Maect et répartis en quatre catégories :

    • L’organisation de l’entreprise ;
    • L’environnement de travail et les risques associés ;
    • L’activité physique ;
    • L’activité mentale et les relations au travail.

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