Conducteurs de plates-formes élévatrices mobiles de personne : attention danger !

Il est indispensable de pratiquer les manœuvres de secours depuis le poste bas de la machine. Un recyclage s’organise en fonction des connaissances réelles des opérateurs. Dans le cas des machines en location, nous recommandons de contrôler l’état de la PEMP et en particulier de s’exercer à réaliser la manœuvre de secours à réception de ce matériel sur le chantier, en utilisant l’application Check Chantier.

Le niveau d’exigences ne change pas selon le type d’emploi : en poste ou intérimaire, la sécurité du conducteur reste prioritaire.

1. Le conducteur doit être en possession d’une autorisation de conduite. Celle-ci est remise par l’employeur ou son délégataire en fonction des cinq points suivants :

• Le conducteur est déclaré apte médicalement après examen par le médecin du travail.
• Il doit avoir reçu une formation et un contrôle des connaissances pour la conduite en sécurité de l’engin : CACES^® R486, valable cinq ans, (certificat d’aptitude à la conduite en sécurité) ou équivalent.
• Une autorisation de conduite doit être délivrée par l’employeur.
• Il a connaissance des lieux et des instructions à respecter sur le(s) site(s) d’utilisation.
• Il a pris connaissance de la notice d’instructions du fabricant ou de la notice d’utilisation simplifiée rédigée par le loueur.

2. Le ou les passagers doivent être formés aux risques associés à leur poste de travail, comme le travail en hauteur, le port du harnais, etc. Il n’est pas nécessaire qu’ils soient titulaires d’un CACES^®.

3. Le surveillant au sol guide le conducteur. Il doit pouvoir manœuvrer la machine depuis le poste bas et porter secours aux personnes dans le panier dans les plus brefs délais. Pour ce faire, il doit avoir les mêmes connaissances et aptitudes que le conducteur. Le CACES^® constitue un dispositif efficace pour valider les connaissances théoriques et pratiques.

L’environnement immédiat de la zone de travail de la machine est potentiellement dangereux. Avec, par exemple, la présence d’une ligne électrique aérienne sous tension, les obstacles au sol, des regards, des trémies, des dénivellations, les pentes, les dévers… Des éléments structurels en hauteur peuvent également devenir des obstacles et être heurtés par le panier de la machine. La reconnaissance de l’environnement par le conducteur et le surveillant permet d’identifier ces dangers.

L’aide aux choix de la nacelle est un outil à disposition des entreprises afin d’aligner les tâches à réaliser avec :

• l’accès au chantier,
• les capacités de la machine (hauteur, déport, capacité du panier…).

L’examen d’adéquation est une étape essentielle. Cela permet de vérifier que les conditions d’utilisation de la machine sont compatibles avec la tâche à réaliser et les caractéristiques de la PEMP. Cet examen d’adéquation est obligatoire (article 5, arrêté du 1^er mars 2004).

En complément des mesures organisationnelles et de la formation des conducteurs, différents dispositifs techniques sont proposés par les constructeurs de PEMP de série ou en option. Ces derniers permettent de mieux prévenir les risques d’écrasement du conducteur et couvrent les opérateurs dans les paniers. L’Activ Shield Bar de Haulotte ou le SPS de Manitou, par exemple, réduisent significativement les conséquences d’un écrasement entre un obstacle haut et le panier d’une PEMP. Ce dernier est désormais intégré de série sur les nacelles Manitou ou peut être monté en retrofit sur la plupart des PEMP de la marque construites depuis 2015.