Percement de voiles béton contenant de la silice cristalline

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    L’OPPBTP lance une campagne de mesurage de grande ampleur de l’exposition à la silice cristalline, qui s’appuie sur la méthodologie éprouvée CARTO. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de précédents travaux (lire l’encadré ci-dessous), en tenant compte de leurs résultats et vise à établir une cartographie de référence des empoussièrements en silice cristalline des opérations du BTP.

    Du fait de l’enjeu majeur pour l’ensemble des entreprises du BTP, toutes les organisations professionnelles nationales du secteur s’associent : la Capeb, la FFB, la Fédération Scop BTP et la FNTP. Celles-ci seront mobilisées en contribuant activement à la recherche de chantiers correspondant aux situations de travail définies dans le périmètre de mesurage. Elles participeront également aux différents groupes de travail coordonnés par l’OPPBTP en apportant leur expertise métier dans la recherche de solutions de prévention adéquates.

    De son côté, l’OPPBTP finance et coordonne l’ensemble des mesurages ainsi que l’analyse et l’exploitation des résultats obtenus.

    Un périmètre de mesurage défini

    L’OPPBTP et ses partenaires ont défini un périmètre de situations de travail jugées émissives et/ou courantes.

    L’analyse des données disponibles, dont celles issues de la campagne exploratoire et de la campagne nationale lancée par la FNTP en 2021, a conduit à classer ces situations en trois catégories différentes :

    • Celles pour lesquelles les connaissances obtenues dans le cadre des travaux précédents montrent des valeurs de concentration inférieures à la VLEP. Pour ces situations, les mesures doivent être complétées d’un nombre significatif de mesurages permettant de valider les préconisations nécessaires au respect de la VLEP.
    • Celles pour lesquelles de nouveaux procédés de travail ont été ou doivent être développés afin de baisser le niveau d’exposition des salariés avant d’être soumis à de nouveaux mesurages.
    • De nouvelles situations de travail, supposées émissives et/ou courantes mais pour lesquelles il n’existe pas de données.

    Silice cristalline : une vingtaine de mesurages par mois

    L’OPPBTP et ses partenaires envisagent de réaliser une vingtaine de mesurages par mois répartis sur toute la France. Les entreprises peuvent candidater sur le site internet dédié carto-silice.fr pour proposer des chantiers entrant dans le périmètre défini, participer à la campagne de mesurages et consulter les données anonymes obtenues afin de les aider dans leur évaluation du risque d’exposition à la silice cristalline alvéolaire.

    Les résultats de la cartographie seront exploités tout au long du projet, permettant d’établir des fiches de préconisations au fur et à mesure de l’obtention d’un nombre suffisant de mesurages par procédé.

    Les précédents travaux sur le risque silice

    Mobilisés sur la problématique du risque silice depuis de nombreuses années, l’OPPBTP ainsi que les organisations professionnelles nationales du secteur du bâtiment et des travaux publics ont déjà conduit divers travaux afin de référencer les situations de travail à risques, mesurer les niveaux d’empoussièrement et identifier des bonnes pratiques à mettre en place.

    Depuis 2017, une directive européenne classe « les travaux exposant à la poussière de silice cristalline alvéolaire issue de procédés de travail » comme cancérogènes. Dans la perspective de sa transposition dans le droit français, effective depuis le 1er janvier 2021, l’OPPBTP avait déjà mené une première campagne exploratoire de mesures de silice cristalline, à la demande des organisations professionnelles nationales du BTP. Celle-ci avait permis d’établir un premier état des lieux des niveaux d’empoussièrement en silice cristalline de vingt et une situations de travail courantes. En juin 2021, une deuxième campagne nationale a été lancée à l’initiative de la FNTP afin de mesurer l’exposition des salariés pour des situations de travail spécifiques au secteur des travaux publics.

    En parallèle, les organisations professionnelles ont mis en place des groupes de travail métier afin d’étudier des situations pour lesquelles de nouveaux procédés de travail doivent être développés pour réduire l’exposition des salariés.

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