Un bon guidage facilite la manœuvre d'engins sur les chantiers

    Le risque de heurt engin-piéton représente toujours 50 % des accidents mortels dans le BTP. En 2021, l’OPPBTP a interrogé les pratiques des adhérents de CAP Prévention – le réseau des acteurs de la prévention – ainsi que les participants d’une grande matinée technique coorganisée avec la FNTP au mois de novembre. Près de 400 contributions ont été collectées et les enseignements vont contribuer à affiner les outils de prévention proposés par l’OPPBTP dans les années à venir.

    « La prévention des heurts était le thème 2021 du réseau CAP Prévention, avec 90 réunions, qui ont rassemblé plus de 700 participants », rappelle Sébastien Marie de la Direction technique de l’OPPBTP. L’enquête réalisée était composée de plusieurs questions avec possibilité de cocher plusieurs réponses.

    Mesures organisationnelles

    La première question portait sur les mesures organisationnelles pour prévenir le risque de heurt engin-piéton. « Plus d’un répondant sur deux (54 %) a indiqué l’évitement de l’accumulation des tâches. La définition d’un plan de circulation concerne également plus d’une entreprise sur deux », détaille Sébastien Marie. Deux autres pratiques sont également largement développées : la séparation physique des cheminements et l’établissement de règles claires d'interférence entre engins et piétons (47-45 %). D’autres réponses assez répandues : la prise en charge des intervenants extérieurs (33 %), la mise en place d’un chef de manœuvre ou homme-trafic, « dont la fonction est de guider engins et camions, notamment lors des manœuvres de recul pour s’assurer qu’il n’y a personne derrière » (34 %) ou encore l’adaptation des consignes aux particularités du jour lors du briefing quotidien (38 %).

    Risque de heurt engin-piéton : dispositifs techniques

    Sur l’adoption de dispositifs techniques pour réduire le risque, ce sont les avertisseurs de translation (46 %) et les systèmes contribuant à améliorer la vision du conducteur (43 %) qui sont les plus répandus. Les systèmes d’alertes des chauffeurs (13 %) ou les piétons (11 %) en cas de présence dans une zone dangereuse ne sont pas encore généralisés, tandis que les dispositifs d’interaction directe avec l’engin - détection et asservissement - demeurent encore expérimentaux (7 %). Résultat, plus d’un quart des personnes interrogées n’ont pas encore déployé de solutions techniques spécifiques à la prévention du risque heurt engin-piéton.

    Sensibilisation des collaborateurs

    Troisième sujet, la sensibilisation des collaborateurs. Sans surprise, l’information régulière (70 %), la formation (61 %) sont largement en tête des actions réalisées, et seules 3 % des entreprises déclarent ne mener aucune action. Plus étonnant en revanche, « une entreprise sur deux réalise une signalisation spécifique ou déploie des EPI adaptés, et seules 15 % mènent des exercices pratiques. »

    Ces chiffres sont-ils bons ? « Il y a clairement une marge d’amélioration, reconnaît Sébastien Marie. Dans tous les cas, il est important de cerner les pratiques des entreprises du BTP, de les partager avec la profession, et de réaliser à l’avenir d’autres enquêtes afin de mesurer les progrès réalisés ».

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