Actu 5 ans formation Prévention des travaux en espaces confinés

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    Depuis 5 ans, 6 000 personnes ont été formées pour maîtriser les risques liés aux travaux en espaces confinés, qu’elles soient vigies ou intervenantes. Une initiative prise par l’association Mase Méditerranée Giphise à la suite de plusieurs signaux d’alertes partagés entre entreprises utilisatrices et intervenantes (EU et EI).

    « Nous avions remarqué des écarts et des situations dangereuses souvent liés à un manque de formation et de sensibilisation des personnes concernées et des donneurs d’ordres. Nous avons mené une réflexion avec un groupe de travail regroupant des entreprises et des organismes de formation, et nous sommes arrivés à proposer cette formation dédiée à la prévention des risques en espaces confinés pour progresser et nous améliorer dans la gestion de ces opérations », rappelle Thierry Jakusic*, mandaté pour piloter le Groupement interentreprise de sécurité (GIES), l’un des quatre comités techniques du Mase Méditerranée.

    Rappelons que les salariés concernés effectuent des travaux variés. Il s'agit du nettoyage, d'opérations d’exploitation mais également de maintenance préventive ou corrective dans des espaces confinés de différentes typologies : cuves, réservoirs, bassins, trémies, goulottes, cheminées…

    Les conséquences liées à certains événements sont souvent graves : intoxications, ensevelissements, noyades, y compris de ceux qui sont venus à leur secours.

    Maîtrise des travaux en espaces confinés : une formation et une qualification

    La formation proposée sur une journée (demi-journée théorie et demi-journée pratique), à la charge de l’employeur via les opérateurs de compétences (Opco), permet aux vigies comme aux intervenants d’anticiper, de maîtriser les risques et d’assurer leur sécurité afin de pouvoir remplir leurs missions efficacement. « Elle garantit une montée en compétences des salariés, qu’ils soient en CDI, CDD ou intérimaires », précise Thierry Jakusic.

    En effet, cette compétence est reconnue via une qualification valable cinq ans. « Elle permet de trouver du travail ou des missions d’intervenant ou de vigie », complète Thierry Jakusic. Elle donne lieu à la délivrance d’une carte par le GIES, qui permettra de s’assurer que la personne est bien formée (et contrôlable via une base de données commune aux EU/EI/organismes de formation).

    Parmi les sujets traités lors de la formation, citons la caractérisation des espaces confinés, l’analyse des dangers et risques, la mise en œuvre des moyens de protection collectifs et individuels, le balisage des espaces confinés, les alertes et secours (évacuation et sécurisation d’une personne) et, enfin, le protocole de communication.

    Une vague de recyclage des formations en 2024

    Avec environ 6 000 personnes formées depuis son lancement, la formation donnera lieu à une vague de recyclage en 2024, selon Mase Méditerranée Giphise.

    « Il existe très peu de formations en espaces confinés adaptées au secteur industriel. Celle-ci permet d’y répondre et nous voyons depuis trois ans une réelle amélioration dans la maîtrise des risques et des chantiers », précise Thierry Jakusic, qui salue le travail des organismes de formation capables de réaliser des sessions en langue étrangère.

    Face à la croissance du marché des travaux en milieux confinés et l’intervention de nouveaux corps de métiers, cette formation s’avère aujourd’hui essentielle pour travailler en sécurité.

    *Responsable du service sécurité chez Arcelor Mittal à Fos-sur-Mer.

    Pour en savoir plus : les formations sur la prévention des risques en espaces confinés proposées par Mase Méditerranée Giphise

    Un bilan positif pour le Mase Méditerranée Giphise

    Cet anniversaire des 5 ans de la formation « Prévention des risques en espaces confinés » est l’occasion pour l’association de dresser un bilan positif. Il se résume en trois points :

    1. La définition de nouvelles procédures partagées et de règles communes intersites applicables à tous, dont les sous-traitants.
    2. La montée en compétences des deux types de personnel concernés, à savoir les intervenants et les vigies.
    3. L’élaboration de nouvelles procédures, comme les plans de secours, pour savoir comment alerter les secours qui pourront évacuer les personnes accidentées.

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