Intervenant sur un chantier en combinaison de protection - Groupe Eri-Elsia

    ©Groupe Eri-Elsia

    « Dès l’entrée en vigueur du confinement, nous avons constitué une cellule de crise composée de représentants des services support et de l’ensemble de nos métiers, et dirigée par le président de l’entreprise », explique Souba Soundirampoulle, responsable prévention et sécurité de l’entreprise Eri. Avec quatre départements – Fluides, Réhabilitation et agencements TCE, Service au patrimoine et Transports/infrastructures/industries – cette entreprise de 900 salariés compte parmi ses clients aussi bien des entreprises industrielles et tertiaires du secteur privé que des collectivités publiques, des bailleurs sociaux ou des syndics de copropriété.

    Si une partie des effectifs ont été mis en chômage partiel à la suite de la fermeture de chantiers, la nécessité de poursuivre un certain nombre d’opérations s’est imposée dans les secteurs économiques vitaux comme les transports, la santé, l’agro-alimentaire, l’énergie, la propreté, les télécoms… mais aussi en ce qui concerne les dépannages urgents.

    Le CSE associé aux réflexions et décisions

    Depuis le début de la crise, « nous nous réunissons par conférence téléphonique et visioconférence quasi quotidiennement pour faire le point sur nos actions en fonction de l’actualité et des urgences », fait savoir Souba Soundirampoulle. Convoqué en sessions extraordinaires deux fois par semaine, le CSE-CSSCT est étroitement associé aux réflexions et décisions, que ce soit celles relatives au statut des salariés ou à l’intégration du risque Covid-19 dans le DUER.

    « Notre direction est très à l’écoute et place la sécurité des collaborateurs au-dessus de toute autre considération », souligne Geoffroy Van der Auwera, membre de cette instance. Comme l’ensemble des personnels de bureau, ce chargé d’affaires électricité a basculé en télétravail dès le début du confinement. « Cette démarche a été facilitée par les moyens informatiques et notamment le serveur virtuel dont nous disposons », précise-t-il.

    L’information des salariés et la transmission des consignes en matière de sécurité passent par des « flash Covid-19 » élaborés par Souba Soundirampoulle sur la base des recommandations gouvernementales dans un premier temps puis sur des thématiques en lien avec les activités de l’entreprise. Ils sont diffusés par courriel ainsi que sous forme de causeries et d’affichages sur les chantiers et dans les véhicules.

    Un kit d’hygiène Covid-19 pour tous les salariés en activité

    Pour répondre aux impératifs de prévention du Covid-19 dans le contexte de chantiers urgents, l’entreprise a anticipé sur la sortie du guide de préconisations de l’OPPBTP.

    Je collabore étroitement depuis le début avec les services achats pour disposer des équipements nécessaires, intégrés dans le kit d’hygiène Covid-19 fourni à nos salariés et comprenant masques, gants, gel hydroalcoolique et lingettes.

    Souba Soundirampoulle

    Casque, masque respiratoire et écran facial pour se protéger Casque, masque respiratoire et écran facial pour se protéger ©Groupe Eri-Elsia

    Pour faire face à la pénurie de certains produits, Souba Soundirampoulle n’a pas hésité à mettre en œuvre des alternatives : « nous avons récupéré dans nos stocks amiante des masques FFP1 et FFP2, des combinaisons jetables, des gants… nous avons aussi utilisé des demi-masques filtrants et des casques d’électriciens déjà commandés. »

    L’entreprise a également équipé ses fourgons et bases vie du nécessaire pour le lavage des mains. Un kit spécifique, assorti d’une fiche de tâches, a été prévu pour des interventions en présence de personnes vulnérables ou contaminées comme dans les hôpitaux ou les Ehpad par exemple.

    Version interne du guide de l’OPPBTP

    « Le guide de l’OPPBTP, dont j’ai élaboré une version interne et transposé les recommandations dans le DUER, nous a confortés dans notre démarche. Il nous a aussi permis de mener des actions supplémentaires : intégration du plan de prévention Covid dans le PPSPS, désignation de référents Covid-19 au sein des équipes chantiers, utilisation de formulaires, notamment avec nos clients… », indique la responsable prévention.

    Un chantier réorganisé puis interrompu

    Geoffroy Van der Auwera a cependant été confronté à une impasse. Il s’occupe du chantier du tri bagages à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, entamé il y a deux ans et qui a mobilisé jusqu’à soixante-dix personnes. Alors qu’il ne restait qu’un mois de travaux, l’entreprise a essayé de poursuivre l’activité en réduisant les effectifs et en réorganisant l’acheminement des salariés de façon à respecter la distanciation sociale, tout en mettant en place les gestes barrières.

    « Mais au bout d’une semaine, explique le chargé d’affaires, nous nous sommes rendu compte que les conditions de sécurité ne pouvaient être mises en œuvre en tenant compte des recommandations gouvernementales au niveau des postes de fouilles en particulier mais aussi des réfectoires et sanitaires. » En attendant les garanties demandées, l’entreprise en accord avec le client a décidé d’interrompre le chantier. « Nous en profitons pour travailler avec les chefs de chantier sur la méthode la plus pérenne pour reprendre le travail, sans doute en effectif réduit, sur la base de la check-list fournie par notre chargée de prévention », précise Geoffroy Van der Auwera.

    Les mesures déployées à l’échelle de l’entreprise ont cependant déjà permis la réouverture progressive de chantiers. Mi-avril, près de 250 salariés étaient en activité.

    * Les informations au sujet de l’épidémie de Covid-19 évoluent rapidement. Ces propos ont été recueillis le 14 avril.

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