Une nouvelle étude sur les troubles musculosquelettiques dans le BTP

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    Quels sont les salariés les plus touchés par les accidents du travail en 2019 ? C’est ce qu’a cherché à savoir la Dares, le service statistique du ministère du Travail, dans une étude parue le 2 novembre 2022.

    En 2019, 82 293 accidents du travail (AT) avec au moins un jour d’arrêt sont comptabilisés en France dans le secteur la construction, parmi 783 600 tous secteurs confondus*. La construction figure parmi les secteurs associés aux plus grandes fréquences d’AT (33 accidents par million d’heures rémunérées, contre 20,4 pour l’ensemble des secteurs et 39,3 dans l’intérim), dont particulièrement la couverture, la menuiserie et certains travaux de gros œuvre. Ces mêmes activités sont aussi touchées par les AT graves (autour de 3000 dans chacun des cas). L’étude indique que le risque d’AT grave est plus élevé dans la construction, l’agriculture, les industries extractives, le travail du bois, le transport et l’entreposage.

    Consulter l'étude de la Dares

    Accidents mortels : plus de la moitié sont des malaises fatals ou des suicides

    Tous secteurs confondus, chaque accident se traduit par 68 jours d’arrêt indemnisés (73,8 dans la construction). 39 650 accidents du travail donnent lieu à la reconnaissance d’une incapacité permanente et 790 sont mortels (164 dans la construction). Parmi ces accidents mortels, plus de la moitié sont des malaises fatals ou des suicides. La fréquence des accidents mortels est la plus élevée dans le secteur de la construction : 65,8 accidents mortels par milliard d’heures rémunérées, contre 20,5 dans l’ensemble des secteurs, 25,1 dans l’industrie et 40,7 dans l’intérim.

    Intérim : risque d’AT avec arrêt deux fois plus élevé que la moyenne 

    L’étude de la Dares confirme que dans l’intérim, le risque d’AT avec arrêt (39,3 accidents de travail par million d’heures salariées) est deux fois plus élevé que la moyenne : les intérimaires exercent fréquemment dans les secteurs à risque, dont la construction, pour un secteur donné, le risque d’accident est supérieur pour les intérimaires relativement aux autres salariés.

    Les jeunes plus fréquemment victimes d'accidents du travail

    La fréquence des accidents du travail décroît fortement avec l’âge : en 2019, les salariés de moins de 20 ans – dont la moitié sont des apprentis – sont victimes de 40,1 accidents du travail par million d’heures rémunérées, contre 18,7 pour les salariés ayant entre 50 et 59 ans.

    Les jeunes salariés travaillent plus souvent que leurs aînés dans des secteurs où le risque d’accident est plus important, comme l’intérim, la construction, ou l’hébergement-restauration.

    En revanche, en cas d’accident du travail, la durée des arrêts tend à augmenter avec l’âge. La fréquence des accidents mortels croît aussi avec l’âge, les salariés âgés de 60 ans ou plus enregistrant le risque le plus élevé (54,2 accidents par milliard d’heures rémunérées).

    Sans surprise, le nombre d’accidents graves ou mortels, ainsi que leur fréquence, sont beaucoup plus importants chez les ouvriers : par milliard d’heures rémunérées, ils comptent 1813 accidents et 46 mortels, contre respectivement 259 et 10 pour les cadres.

    Les hommes subissent plus fréquemment des accidents graves que les femmes. Cette différence s’explique principalement par le fait que les ouvriers sont beaucoup plus nombreux que les ouvrières.

    * Etude réalisée sur le champ des salariés affiliés au régime général ou à la mutualité sociale agricole, ainsi que des agents des fonctions publiques territoriale et hospitalière. Au total, 89,5 % des salariés sont couverts.

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