La FFB d’Indre-et-Loire accompagne la transition RSE des entreprises

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    C’est en septembre 2023 que débutera la quatrième édition de l’accompagnement mis en place par la FFB 37 pour convertir les entreprises locales du BTP à la RSE. À l’origine de cette initiative, pionnière dans la profession en France, la volonté de s’emparer d’un sujet en pleine émergence dans le monde de l’entreprise, notamment du côté des donneurs d’ordres : « Notre priorité était de sensibiliser nos adhérents, dont certains ignoraient alors tout de cette notion, et de les aider à faire de cette démarche une opportunité là où certains voyaient une contrainte supplémentaire », expliquent Christophe Rousseau, secrétaire général de la FFB 37, et Charlène Legay, coordinatrice du projet.

    Des réflexions et des actions partagées en interne et avec les pairs

    Un groupe de travail porté par la FFB 37 a alors choisi le cabinet Thérius, et sa fondatrice Muriel Jorigny, pour accompagner les entreprises participantes. Avec un principe clé, « que leur engagement dans cette démarche soit le fruit de leur volonté et ne devienne pas un critère d’attribution de marché », souligne Stéphane Pouëssel, président de la FFB d'Indre-et-Loire et dirigeant de l’entreprise de construction ossature bois éponyme. Le projet s’appuie à la fois sur la réflexion et l’action, les travaux individuels et collectifs. D’une part, « l’accompagnement personnalisé des entreprises tout au long des dix-huit mois, à raison de huit jours au total, leur donne des points d’appui basés sur mon expertise afin de déployer concrètement la démarche RSE en interne », indique Muriel Jorigny. D’autre part, les sessions communes aux entreprises, accueillies dans les locaux de la FFB sur trois jours et demi au total, représentent l’occasion de croiser leurs bonnes pratiques, et de bénéficier de formations sur des problématiques comme la politique salariale, la gestion des déchets, la définition des valeurs de l’entreprise…

    Une meilleure concertation au bénéfice de la prévention

    À ce jour, près de trente entreprises tous corps d’état ont participé aux trois premières sessions. « Nous avons défini un profil de TPE et PME d’une taille minimum, car la politique managériale est un pivot de la RSE, mais de cent salariés maximum, afin que le partage d’expériences fasse sens », précise Muriel Jorigny. Pour lever les freins liés au financement, la FFB est allée chercher les fonds de la formation professionnelle et a sollicité en complément les services de l’État a fait savoir Christophe Rousseau.

    À l’heure où se profile la quatrième session, le bilan est très positif : « L’opération permet aux entreprises impliquées de faire de la prospective à moyen-long terme, un élan qui s'avère particulièrement pertinent pour les structures en cours de transmission », relève Muriel Jorigny. Valorisée par la remise de trophées, et poursuivie par certains au-delà des dix-huit mois, la démarche s’avère également fructueuse côté prévention : la redéfinition des rôles et responsabilités dans l’entreprise et des attentes vis-à-vis de ses fournisseurs et partenaires, l’élaboration et la mise en place partagées avec les salariés d’outils de mesure, d’analyse et de planification, mais aussi la prise en compte des risques psychosociaux… autant d’éléments qui contribuent à une meilleure connaissance des risques et des moyens de les éviter. « La prévention, réfléchie et expliquée dans le cadre de la RSE, est beaucoup plus facile à mettre en œuvre sur le chantier », note Stéphane Pouëssel.

    Le travail mené avec Muriel Jorigny a permis à notre entreprise d’une cinquantaine de salariés, spécialisée dans l’isolation par l’extérieur, de faire un vrai bond en avant avec une structuration à cinq ans de son développement. En matière environnementale, nous avons notamment optimisé la revalorisation des déchets avec la création d’une plate-forme dédiée aux bennes de tri. Sur le plan de la prévention, nous avons repris en main notre DU et défini un calendrier d’actions à déployer, mis en place des indicateurs pour mesurer les accidents, les jours d’arrêt et les causeries sécurité, et désigné un référent sécurité qui fait des tournées sur les chantiers. Surtout, nous impliquons nos salariés dans la recherche de solutions, ce qui est à la fois plus efficace et plus valorisant pour eux, avec des résultats visibles pour les clients.

    Sébastien Canto, dirigeant de Vif Façades (Veigné-Indre-et-Loire)

    À l’issue des formations et des entretiens assurés par Thérius, nous avons organisé un séminaire au sein de notre entreprise de charpente-couverture qui a permis de définir avec l’ensemble des dix-huit salariés une série d’engagements autour de la conscience professionnelle, du dialogue, de la bonne entente et du respect des consignes… Ils ont ensuite été votés par nos collaborateurs et affichés sous forme de banderoles dans l’atelier. Ces valeurs irriguent aussi les réunions mensuelles des chefs d’équipe autour de la prévention, et nos quarts d’heure sécurité. Facteurs de modernité, de performance et de pérennité, elles sont rendues visibles par un logo sur nos devis pour sensibiliser nos clients.

    Sébastien et Angélique Hérant, codirigeants de Frêlon (Paulmy-Indre-et-Loire)

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