Une opération à tiroirs accompagnée et facilitée par la maîtrise d’ouvrage

Dans ce contexte, la totalité de l’opération a été confiée en conception-réalisation à un groupement composé de l’entreprise Eiffage Construction (mandataire), de l’agence Archimade 19 (maître d’œuvre) et d’Ingepole, Bureau d’Etude Technique associé. « L’avantage de la conception-réalisation, c’est la maîtrise complète de l’opération, explique Tony Guimbard Urbain, chargé d’opération à l’Odhac 87, en charge du suivi du chantier pour la maîtrise d’ouvrage. Dans ce type de chantier majeur, cette option est pour nous la garantie de la sécurité du chantier et de le terminer sans heurt ». La démolition a démarré en novembre 2024, suivie du lancement des travaux neuf et de réhabilitation en janvier 2025. La livraison d’une première phase en avril 2026 permettra le relogement des locataires actuellement installés dans une résidence tampon. Les acteurs du chantier ne ménagent pas leurs efforts pour faciliter l’exécution des travaux et les sécuriser. L’Odhac 87, appuyé par Eiffage Construction, a par exemple demandé à la commune de mettre à disposition du chantier des locaux associatifs pour y aménager d’une base vie confortable : une salle de réunion, des bureaux spacieux mais aussi des installations d’hygiène (réfectoire, vestiaires et sanitaires hommes et femmes avec WC et douche) pour les 40 à 45 personnes présentes en pic d’activité sur le chantier.

De gauche à droite: Stéphane Oscoso directeur Patrimoine et Développement à l’Odhac 87, Pierre-Yves Lambert, directeur de travaux chez Eiffage Construction, Tony Guimbard Urbain, chargé d’opération à l’Odhac 87 et Nicolas Fraysse, maître d’œuvre (agence Archimade 19).

Terrassement, gros œuvre, clos couverts, VRD, la planification des différentes phases du chantier, bâtiment par bâtiment, s’accompagne de mesures de prévention, actualisées au fur et à mesure de l’avancement. «Le balisage des circulations piétonnes pour les riverains (avec accrochage d’affichettes d’information - ndlr) et la pose d’éclairages additionnels en font partie, explique Pierre-Yves Lambert, directeur de travaux chez Eiffage Construction, épaulé par deux conducteurs de travaux, un en charge de la réhabilitation et l’autre du neuf. Côté chantier, les travaux générateurs de poussières sont réalisés après arrosage superficiel des surfaces concernées. Pour le directeur de travaux, la mise en commun des matériels, en particulier de l’échafaudage, pour l’ensemble des entreprises intervenantes (gros œuvre et second œuvre) est essentiel au bon déroulement du chantier. « Le montage de l’échafaudage sur les bâtiments réhabilité a été réalisé au tout début, de façon à assurer une protection collective périphérique pour toutes les entreprises, explique-t-il. L’équipement est ensuite reconfiguré et adapté pour faciliter les interventions de chacun des corps de métiers. » Les exigences d’Eiffage Construction portent aussi sur la rédaction d’un PPSPS par chaque entreprise, y compris sous-traitantes, après visite d’inspection commune. « Un exemplaire doit être laissé sur le chantier afin de pouvoir être consulté le cas échéant, précise Pierre-Yves Lambert. Sans PPSPS, il n’y a pas d’accès au chantier ».

Les banches utilisées par Eiffage Construction sont équipées d'un système d'élingages depuis le sol.