Collaborateurs sur un chantier

    Les premiers résultats tant attendus de l’enquête Sumer 2017 (Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels) ont été rendus publics début septembre dernier. Dans la construction, les évolutions sont contrastées. En 2017, 10 % des salariés du secteur ont été exposés à la manutention manuelle de charges 20 heures ou plus par semaine, un résultat équivalent à celui de 1994, mais en baisse par rapport à la dernière enquête de 2010. La répétition d’un même geste ou d’une série de gestes à cadence élevée est également nettement en baisse puisqu’elle ne concerne que 16,7 % des salariés contre 34 % en 2010.

    Concernant les risques physiques, c’est néanmoins l’exposition au bruit qui a le plus augmenté durant les deux dernières décennies puisque plus de 64 % des salariés sont concernés par les nuisances sonores contre 46,3 % en 1994. Un résultat nettement plus élevé que pour l’ensemble des secteurs (32 %).

    Une forte exposition au risque chimique

    Les salariés de la construction sont les plus exposés aux risques chimiques. Ainsi, ils sont 29,4 % à avoir été exposés à au moins trois produits chimiques en 2017, contre 18 % pour l’industrie et 9 % pour l’agriculture. Cette exposition, bien qu’en hausse par rapport à 1994, s’est stabilisée depuis l’enquête précédente en 2010. Par ailleurs, l’exposition à au moins un produit cancérogène est en hausse (30,5 % en 2017 vs 24,8 % en 2010). Là encore, la construction est le secteur où l’exposition est la plus forte puisque dans l’ensemble des secteurs, seul un salarié sur dix est concerné.

    Concernant les risques psychosociaux, les résultats sont, là encore, contrastés. La proportion de salariés dont le rythme de travail est imposé par une demande extérieure obligeant à une réponse immédiate reste élevée (42,8 %). Néanmoins, la part de salariés déclarant subir au moins trois contraintes de rythme de travail est en baisse de 5 points depuis 2010 (23,5 %). Enfin, en 2017, 10,1 % des salariés de la construction déclarent avoir vécu au moins un comportement hostile au travail, un item en baisse de 7,2 points par rapport à 2010. Les comportements méprisants au travail (-5 points) sont également en baisse. Si les salariés du secteur sont plus nombreux à estimer être en manque de reconnaissance (47,6 % vs 36,7 % en 2010), ils sont près de 91 % à se déclarer dans l’ensemble satisfaits de leur travail.

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