Collaborateur avec masque document Covid-19

    ©Philipp Berezhnoy via Getty Images

    «Mettre des mots sur les problématiques rencontrées, et pouvoir adapter nos outils à des nouveaux besoins que nous n’avions pas imaginés, ou de très loin», rapporte Marc Germain, cofondateur de la société aux côtés de Cyril Perrin. Des raisons qui ont poussé Wizzcad à lancer une étude sur les impacts de la Covid-19 pour le BTP français. La démarche du spécialiste de la transformation numérique dans le BTP a été pensée en écho au Guide de préconisations de l’OPPBTP mis à disposition des entreprises en avril 2020 pour les aider à reprendre leur activité dans les meilleures conditions sanitaires possibles. « Nous avons voulu apporter notre pierre en ce qui concerne le passage au digital», indique Marc Germain.

    Une reprise d’activité entravée par les nouvelles mesures sanitaires

    Premier constat ? « Nous ne nous attendions pas à une telle participation ». Quelque cent entreprises de toutes tailles et de tous profils ont en effet répondu à l’enquête menée en octobre 2020. Quant aux enseignements qui s’en dégagent, ils reflètent en premier lieu une fébrilité, que les incertitudes actuelles ne contribuent pas à soulager. Pour la majorité des professionnels du secteur (74 %), si le nouveau protocole sanitaire est jugé suffisant pour assurer la sécurité des intervenants sur le terrain, plus de la moitié (55 %) considère que les gestes barrières sont plutôt difficiles, voire très difficiles, à appliquer sur un chantier. Les répondants en font ainsi le deuxième frein à la reprise d’activité, derrière les retards accumulés sur les chantiers. Depuis le déconfinement, seules 36 % des entreprises déclarent en effet être parvenues à finaliser les chantiers programmés avant la crise. Et près d’un professionnel sur deux (48 %) estimait qu’il ne pourra pas ou probablement pas rattraper le retard lié au confinement avant la fin 2020.

    55% des entreprises considèrent que les gestes barrières sont difficiles à respecter sur les chantiers 55% des entreprises considèrent que les gestes barrières sont difficiles à respecter sur les chantiers ©Placide

    La diminution des marges et la pérennité de l’activité, sources d’inquiétude

    Le niveau d’activité en a pâti : 77 % des professionnels du BTP estimaient que celui-ci était égal voire inférieur à l’avant-crise en octobre, et la grande majorité d’entre eux (86 %) jugeaient être autant, voire moins, productifs qu’avant la crise. Enfin, pour plus d’une entreprise sur deux (55 %), les marges sont moins élevées qu’avant la crise. Résultat, les acteurs du secteur se déclarent plus préoccupés par les conséquences d’un reconfinement ou la baisse de leurs revenus que par leur propre santé ( 29 %, contre 20 %). Au final, si 69 % des répondants sont confiants quant à leur avenir, 31 % des entreprises du secteur se disent tout de même inquiètes pour la pérennité de leur activité.

    Le retard accumulé sur les chantiers est considéré comme un frein à la reprise d'activité pour 59% des entreprises Le retard accumulé sur les chantiers est considéré comme un frein à la reprise d'activité pour 59% des entreprises ©Placide

    Le digital, levier essentiel d’amélioration de la productivité et de la prévention des risques

    En ce qui concerne les axes d'amélioration, les professionnels du BTP considèrent que l’amélioration de leur productivité repose en premier lieu sur une plus grande coopération entre les intervenants sur un même chantier et un contrôle à distance, en deuxième lieu sur une diffusion plus rapide et une meilleure traçabilité des documents liés à chaque chantier, et enfin sur une diminution des erreurs sur les chantiers.

    Dans ces trois domaines, ils estiment à 54 % que le digital est un levier pertinent. « Les gains de temps et d’efficacité sont aussi associés à une diminution des risques pris sur le terrain. Mais ils ont aussi un impact sur les risques psychosociaux: les outils numériques permettent de remonter l’information dans son intégrité et dans son intégralité sans avoir à la ressaisir, ce qui élimine un facteur de stress pour les personnels concernés. Ils contribuent aussi à pouvoir mesurer et donc valoriser la performance des hommes, fait valoir Marc Germain, qui constate qu’en ces temps de crise l'humain reprend sa place dans la prévention, ce qui permet de mieux définir les priorités.»

    À l’heure actuelle toutefois, seules 24 % des entreprises déclarent utiliser le digital pour améliorer leur productivité. «La crise accélère cependant la prise de conscience», note Marc Germain, 32 % des professionnels interrogés déclarent ainsi vouloir utiliser ou prévoient d’utiliser une solution digitale depuis le début de la crise actuelle.

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