Sécuriser vos chantiers

    Les garde-corps périphériques protègent les compagnons du risque de chute de hauteur et empêchent les objets de tomber. En l’absence de rambarde ou de balustrade, ils sont posés lors de travaux temporaires en hauteur pour la rénovation, la construction ou l’entretien de bâtiments : toitures, terrasses, rives de planchers, trémies, escaliers ou autres zones nécessitant la mise en place d’une telle protection.

    Un équipement de protection collective

    Les garde-corps périphériques temporaires sont constitués d’une lisse haute, d’une sous-lisse ou d’une protection intermédiaire, et d’une plinthe de 15 cm. Leur hauteur est comprise entre 1 m et 1,10 m par rapport au plan de travail. Un filet de sécurité tendu peut constituer la barrière de protection intermédiaire, entre la lisse haute et la surface de travail. Ils peuvent être fabriqués comme un ensemble monobloc.

    La norme NF EN 13374+A1 (décembre 2018) modifie la position des garde-corps de classes A et B. Ils doivent se trouver en position verticale, et non plus perpendiculairement à la surface de travail inclinée, avec une tolérance de verticalité d’environ 15°.

    Garde-corps périphériques temporaires : bien choisir son système à serrage manuel

    Ces garde-corps se fixent à la structure d’accueil. Pour que ce dispositif de protection soit parfaitement résistant, il est donc essentiel de choisir un système à serrage compatible et adapté à la structure d’accueil (horizontale, verticale ou oblique).

    Parmi les systèmes à serrage, on distingue : les pinces et potelets, les coulisseaux et les autres systèmes.

    Quel que soit le type de support à serrage, la notice du fabricant précise les exigences concernant leur fixation à la structure d’accueil. La norme NF EN 13374+A1 décrit la résistance aux charges statiques des garde-corps de classe A.

    Les pinces et potelets

    • Les pinces à une ou plusieurs positions s’adaptent aux structures d’accueil horizontales (rives de dalle), verticales (acrotères, allèges...) voire obliques (escaliers).

    Les fourreaux destinés à l’enfichage de potelets (avec embout de diamètre 25 ou 40 mm) sont soudés au dispositif de fixation.

    La course de la pince est variable selon les fabricants. Le système doit être engagé sur toute sa longueur et ne doit pas pouvoir pivoter sur le support, ni glisser hors du support en cas de sollicitation du garde-corps.

    La fixation de ce dispositif à la structure d’accueil reposant principalement sur la force de serrage et le frottement de la pince, il est impératif de connaître et d’appliquer les instructions d’utilisation.

    Sur des structures d’accueil lisses ou avec une surface de contact discontinue, on peut être amené à intercaler une pièce de bois entre les mâchoires de la pince et la structure.

    • Les potelets pince-dalle s’adaptent aux structures d’accueil uniquement horizontales (rives de dalle...).

    Leur principe de fixation est similaire à celui des pinces fixées sur une structure horizontale. La mâchoire inférieure du potelet pince-dalle est reliée à une manivelle de serrage/desserrage par l’intermédiaire d’un dispositif de vis sans fin situé dans le corps du potelet.

    • Les potelets à trépied s’adaptent aux structures d’accueil horizontales et dotées de points d’accrochage de leur crochet situé en partie basse (en général des prédalles munies soit de boucles d’ancrage spécifiques pour l’ancrage des potelets, soit de raidisseurs à treillis).

    Leur principe de fixation est similaire à celui des potelets pince-dalle.

    Les coulisseaux pour poutrelles

    Ils s’adaptent aux poutrelles d’étaiement primaires ou secondaires, en bois ou en aluminium, posées sur chant ou à plat.

    Les coulisseaux sont équipés de fourreaux destinés à l’enfichage de potelets avec embout de diamètre 25 ou 40 mm. Le serrage du coulisseau sur la poutrelle est réalisé au moyen d’une poignée reliée à une tige filetée.

    Pour fixer les coulisseaux sur des poutrelles en aluminium, il faut parfois positionner une pièce de bois entre le dessus de la poutrelle et le disque de serrage.

    Afin de respecter la hauteur minimale de la lisse haute (entre 1 m et 1,10 m au-dessus du plan de travail), on utilise souvent des coulisseaux ou des potelets de garde-corps rallongés.

    Les autres systèmes

    Les systèmes à serrage pour dalles alvéolaires sont de deux types :

    • système à serrage sur la largeur de la dalle alvéolaire : réglable sur des dalles allant jusqu’à 1,20 m de largeur, et équipé de fourreaux destinés à l’enfichage de potelets avec embout de diamètre 25 ou 40 mm ;
    • système à serrage dans un joint entre deux dalles alvéolaires : il fait partie du garde-corps sur support mobile, également appelé garde-corps « brouette ».

    Les lisses ou garde-corps complets extensibles s’adaptent principalement aux baies (fenêtres, portes...). Ils se composent d’une partie fixe et d’une partie coulissante, de longueurs variables selon les modèles et les fabricants. Leur maintien est assuré en tableau de baie par des tétons ou par des équerres intégrés au système.

    Les systèmes à tiges traversant un voile sont utilisés principalement lors des travaux de maçonnerie. Ils constituent une protection plaquée à proximité de la face externe du voile.

    Les potelets classiques sont remplacés par des montants, de conception et de longueur variables, afin d’adapter le niveau des lisses à celui de la surface de travail où se situent les opérateurs.

    Une fausse protection

    Si le GC n’est pas suffisamment serré ou si une cale utilisée pour rattraper l’épaisseur de la dalle vient à se détériorer, le potelet "prend du jeu" et ne remplit pas sa fonction de retenir la personne. Cette situation peut d’ailleurs augmenter la gravité d’une chute par manque de vigilance.

    La norme EN 13374 prévoit une déviation maximum de 55 mm sous une charge de 30 DaN. Il est prudent de vérifier le respect de ce déplacement régulièrement.

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