Culture de sécurité : comment aborder le diagnostic de sécurité  en entreprise ?

    ©Dimitri Lamour

    Eiffage Construction Bretagne dispose de solides compétences en prévention et d’une bonne base de comportements. Et pourtant. « Des signes d’essoufflement se font sentir, notamment dans la communication et dans le management, indique le directeur Pascal Vaché. Nous avons le sentiment de piloter la maîtrise des risques bénins, parfois au détriment des risques majeurs. » Initiée par Emmanuel Boscher, le responsable prévention, la première étape a consisté à créer un comité de pilotage faisant office de gouvernance régionale de la prévention.

    Puis, en 2021, le questionnaire a été soumis aux 300 salariés de l’entreprise et à ses partenaires sous-traitants. « Nous sommes à 90 % de retours, témoigne le dirigeant. Le bilan, très satisfaisant, confirme une forte implication mais aussi un écart de maturité entre les équipes de management et de production sur les questions de sécurité. » Organisation, outils numériques et règles d’or sont encore à venir. « Nous avons hâte de lancer les actions sur le terrain pour récolter les fruits de cette démarche. »

    Culture de sécurité : une capacité à mobiliser les équipes

    Chez le Groupe Legendre, la démarche culture de sécurité a été actée début 2018. Les deux mille collaborateurs en ont été informés. Dès lors, les étapes se sont enchaînées. « Les immersions sur site se sont très bien déroulées, explique Philippe Louppe, le directeur QSE du groupe. Les verbatim collectés lors des visites menées par l’Icsi et l’OPPBTP ont permis de concevoir un questionnaire adapté à nos métiers du gros œuvre. » En plus des réponses fournies par les collaborateurs du groupe, quatre cents questionnaires ont été remplis par des intérimaires. « Les entretiens collectifs sont venus confirmer les informations collectées, reprend Philippe Louppe. En mettant en avant les dissonances, le diagnostic confronte l’entreprise aux difficultés rencontrées sur le terrain. Les compagnons ont joué le jeu. Les entreprises du BTP disposent d’une capacité à mobiliser les équipes pour fédérer autour de la culture de sécurité. »

    Diagnostic culture de sécurité : la clé d’un bon démarrage

    Pour l’entreprise ATD, la restitution du diagnostic en comité de direction devait avoir lieu mi-avril. « Le diagnostic conditionne toute la suite du processus, estime Benoît Lanfry, le directeur général de l’entreprise. La clé d’un bon démarrage est la communication auprès des opérationnels sur les étapes de cet engagement de long terme. La phase d’immersion de chantier a permis à nos interlocuteurs de l’OPPBTP d’être identifiés sur le terrain. Leur connaissance du métier du bâtiment est à ce titre un réel avantage. »

    La nécessité d’un management participatif 

    Directeur Sécurité Santé Sûreté Environnement Qualité chez Razel-Bec, Daniel Soldini revient sur l’importance du diagnostic. « L’adhésion au diagnostic, très large, a permis de faire remonter beaucoup d’informations du terrain. La restitution a notamment mis en évidence la nécessité d’un management plus participatif qui tienne compte des ressentis et des avis. Communication dédiée, sensibilisation à nos risques majeurs, implication du management dans les visites de chantier et application de règles d’or : les actions engagées rapidement à la suite du séminaire “vision” traduisent cette volonté d’impliquer tout le monde. »

    Pour Eiffage Construction Bretagne, le bilan du diagnostic sécurité est très positif.  

    L'entreprise ATD a misé sur la communication auprès des opérationnels.

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